Libreville – Un enfant de l’ancien chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba décédé au pouvoir le 8 juin 2009 après avoir dirigé le Gabon durant 41 ans, a décidé de saisir le procureur de la Nantes (ville française) pour demander une copie de l’acte de naissance de son frère Ali Bongo Ondimba, actuel chef de l’Etat gabonais, rapporte le site d’information Mediapart.
Onaida Maisha Bongo Ondimba, c’est d’elle qu’il s’agit, a fait cette demande depuis janvier dernier afin de mieux s’assurer que son frère a bien le droit d’être l’un des deux légataires universels d’Omar Bongo Ondimba au même titre que sa sœur Pascaline Bongo Ondimba.
Onaida Maisha Bongo Ondimba a choisi de s’adresser à Nantes parce qu’il est de notoriété publique que toutes les archives d’Etat civile des ex colonies françaises d’Afrique sont stockées dans les caves de cette ville.
Tous les citoyens nés dans les colonies françaises d’Afrique avant les indépendances auraient donc une copie de leur acte et déclaration de naissance dans cette ville française.
Cependant, un diplomate français contacté, à Paris par Gabonactu.com a reconnu que Nantes referme des milliers de documents d’Etat civile pour les citoyens nés dans les colonies françaises d’Afrique. Le diplomate a précisé que la priorité pour l’administration coloniale était les enfants nés des couples français en vue de leur immatriculation dans le registre d’état civil en France.
« Il y a quelques dossiers des africains nés à cette époque, mais il n’est pas certain que tous les africains nés durant cette époque retrouvent leurs archives là-bas », a affirmé dubitatif le diplomate.
L’accès à ces archives est très réglementé car les procédures sont assez rigoureuses, a-t-il fait savoir précisant que l’administration coloniale avait transmis plusieurs dossiers, dont celui de l’Etat civil aux jeunes nations indépendantes d’Afrique.
Ali Bongo Ondimba est né officiellement le 9 février 1959 à Brazzaville. Mais dans son livre Nouvelles Affaires africaines, le journaliste et écrivain français, Pierre Péan affirme qu’Ali Bongo est plutôt né au Biafra au Nigeria. Il serait un fils adoptif d’Omar Bongo Ondimba. Des informations qui remettent en cause la légitimité au pouvoir du numéro un gabonais. La Constitution du pays stipule en effet que « toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise ne peut se présenter comme candidat à la présidence de la République ».
A la sortie du livre, la présidence de la République gabonaise catégoriquement démenti ces affirmations qu’elle considère être un ramassis de ragots et de « kongossa ». Le palais n’a pas encore commenté les dernières informations révélées par Mediapart. Toujours est-il que dans une précédente parution, ce média à scandale a révélé que la fortune à partager entre les héritiers d’Omar Bongo Ondimba est estimée à 300 milliards de FCFA. Le partage de ce fabuleux gâteau diviserait la famille d’où les nombreuses fuites dans la presse des informations purement familiales.