Libreville – La réunion interministérielle regroupant les parties prenantes à la convention SEEG-Veolia-Etat gabonais, s’est tenue mercredi 11 mars, à Libreville, afin d’examiner son bilan, son programme prévisionnel et le programme de renforcement et d’extension du réseau d’eau et d’électricité du Gabon.
« La rencontre d’aujourd’hui a pour objectif de présenter à toutes les parties prenantes le contenu de la concession, afin de mettre au même niveau d’information tous les membres, notamment ceux représentants les administrations qui n’appartiennent pas au ministère de l’énergie et des ressources hydrauliques », a confié Steve Davy Essono, le président de la commission.
Sur les raisons historiques de cette convention, Marcellin Massika Akendengue, le conseiller technique du ministre de l’énergie, a rappelé qu’ « à la chute des cours du pétrole et la récession économique courant les années 1990-96, ayant fait que les investissements de l’Etat dans le secteur soient réduits au strict minimum, le pays était sous accoutumance sectorielle avec les injonctions des bailleurs de fonds. Ce qui a obligé le pays à passer par une phase imposée par les institutions internationales et a donc conduit à la privatisation de la SEEG ».
« A deux ans de la fin de cette convention, il semble plus que nécessaire pour l’Etat de mener une réflexion, afin de définir l’avenir du secteur après 2017 (la fin de la convention, ndlr). Notre objectif est donc de faire des propositions au Gouvernement, afin qu’il puisse faire un choix idoine pour l’avenir de celui-ci. On verra ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été, et sur la base de cela nous ferons nos propositions des futures délégations de service public de l’eau et de l’électricité au gouvernement », a expliqué Steeve Essonno.
Privatisée depuis 1997, détenue à 51 % par le groupe français Veolia Eau, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG)détient le monopole de la distribution d’eau et d’électricité au Gabon. Le gouvernement gabonais et les populations critiquent ouvertement l’entreprise depuis plusieurs années et se dit prêt à prendre « des mesures fortes ».Mais, la société parvient tant bien que mal à alimenter le pays en eau et en électricité, même si un certain nombre d’habitants sont amenés à constater des coupures intempestives.Limiter les fuites dans le réseau et s’assurer de la potabilisation de l’eau, sont les deux problèmes importants à résoudre pour l’eau. Concernant l’électricité, la SEEG doit faire face au fréquent piratage de ses lignes. De nombreuses entreprises s’équipent en générateurs afin d’être autonomes.