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Coupures d’électricité à Libreville, le ras le bol des populations
Publié le mardi 17 mars 2015   |  Agence Gabonaise de Presse


Siège
© Autre presse par DR
Siège de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG)


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LIBREVILLE - Les populations librevilloises, ont fustigé, une fois de plus, les prestations de service de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), après avoir passé, à cause des coupures d’électricité, des « nuits noirs », en période de chaleur, malgré les excuses de Dame SEEG samedi sur la première chaine de télévision gabonaise, a constaté une journaliste de l’AGP.

« La SEEG informe sa clientèle qu’un incident au poste 225/90 de Bisségué a causé une interruption de fourniture en électricité dans la ville de Libreville. Les équipes techniques de la SEEG se sont immédiatement mobilisées pour remédier à la situation (…) ». Dame SEEG venait par cette annonce présenter ses excuses à son « aimable clientèle », samedi sur la première chaine de télévision gabonaise et donné les raisons de l’interruption de la fourniture d’électricité survenue il y a quelques jours. C’est bien. Tout le monde a compris. Mais quand les excuses formulées sont un peu trop fréquentes, ce n’est pas du goût des populations.

‘’Que la SEEG s’excuse ou pas, nous sommes fatigués de son monopôle qui perdure. Non seulement nous perdons nos vivres et nos appareils ; mais en plus, nous sommes susceptibles de perdre nos maisons et nos vies. En s’éclairant à la bougie, nous prenons des risques. Tout le monde n’a pas les moyens pour s’acheter des lampes rechargeables’’, s’est exclamée Judith, une jeune commerçante.

Les populations sont, en effet obligées de s’éclairer à la bougie, à la lampe tempête ou aux lampes électroniques rechargeables des qu’il y a une une coupure d’électricité. Des moyens qui peuvent s’avérer dangereux car, un incendie est vite survenu avec la bougie ou la lampe tempête. Nombreuses sont les personnes qui ont été confronté à cette situation. Il y a eu quelques mort d’homme, notamment des enfants dans la plupart des cas et les population semble excédées.

C’est le cas de Blaise qui habite à Avea, un quartier sous intégré, dans le 2ème arrondissement de Libreville.

‘’ Comment comprendre que jusqu’ici, aucune concurrence n’est infligée à cette société qui ne cesse de nous causer des désagréments ? Il est temps que l’Etat prenne ses responsabilités face au mépris de cette Dame qui se permet tout’’ déclare Blaise, qui malgré sa colère, ne manque pas d’humour.

Loin de là, Yann T, habitant derrière la Pédiatrie d’Owendo opte pour la prudence et préfère prendre les devant.

‘‘Dans certains quartiers, en sortant de la maison, mieux vaut débrancher ton frigo ou ton congélateur, à moins d’avoir un onduleur, il y a toujours la menace d’une coupure qui plane. Se faire rembourser est un autre parcours de combattant’’, se plaint-il.

Pour les populations, la SEEG devrait voir dans quelle mesure améliorer ses prestations de service. S’il s’agit d’un problème d’infrastructures par exemple, il faut bien que les responsables de cette structure se penchent véritablement sur la question, au lieu de traiter partiellement le problème.

‘‘Lorsqu’il est question d’interrompre ses fournitures d’eau ou d’électricité pour non payement, la SEEG ne se trompe pas d’abonnés. Cette société n’a pas de concurrent, et les revenus issus de ses prestations devraient lui permettre d’améliorer sa qualité de service, ses installations, etc.’’, commente Isidore K.

‘‘La demande en électricité est de plus en plus croissante, les villes s’agrandissent. Que fait dame SEEG pendant ce temps ? Elle devrait aussi élargir son action. C’est vrai que des actions sont menées, mais restent insuffisantes, au regard des fréquentes perturbations d’électricité. Manifestement, cette société privilégie certaine zone. Ce qui n’est pas mauvais. Mais à qui revient la responsabilité de fournir l’électricité dans les quartiers sous intégrés ?’’, s’interroge Ariane, étudiante en en gestion des ressources humaines.

Visiblement, près de 20 ans après sa privatisation, la SEEG, détenue à 51 % par le groupe français Veolia, peine à satisfaire une population gabonaise de plus en plus nombreuse à Libreville et toujours soucieuse de l’avenir.

Mercredi passé, une réunion interministérielle regroupant les parties prenantes à la convention SEEG-Veolia-Etat gabonais, s’est tenue à Libreville. Elle avait pour but d’examiner le bilan, le programme prévisionnel et le programme de renforcement et d’extension du réseau d’eau et d’électricité de la SEEG dont la concession prend fin en 2017.

Mais en attendant, 2017, nombreux sont les populations qui appellent soient à une recapitalisation de la SEEG par l’Etat gabonais, ou à une ouverture du secteur eau et électricité à la concurrence.

ANM/NT/LPM



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