La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) organise, sur l’ensemble de son espace, la 7e édition de cette journée dédiée.
En collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, la 7e journée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) aura lieu à Libreville les 16 et 17 mars courant. Outre les expositions à la gloire de la Cemac, le programme établi à cet effet prévoit des conférences-débats autour de trois principaux thèmes : «L’intégration physique en zone Cemac», «La libre circulation des personnes et l’insécurité» ainsi que «Etat d’avancement des accords de partenariats économiques (APE) et intégration régionale». Les objectifs de ces rencontres sont, d’une part, de faciliter la construction d’un espace économique réellement intégré en Afrique centrale et, d’autre part, de faire connaître cette manifestation qui se tient tous les 16 mars en référence au 16 mars 1994, date de la signature du traité constitutif de la Cemac à N’djamena.
Cette journée va donc permettre d’évaluer le chemin parcouru dans le processus d’intégration, en passant par la vulgarisation des activités menées par les gouvernements et la Cemac dans l’optique de faciliter la circulation des personnes et des biens en Afrique centrale. Et c’est à juste titre que des institutions sous-régionale, à l’instar de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), la Commission de surveillance du marché de l’Afrique centrale (Cosumaf) y prendront part.
Prévue pour se tenir simultanément sur l’ensemble de l’espace Cemac, cette journée a été instituée par la Conférence des chefs d’Etat, le 25 juin 2008 à Yaoundé. Elle constitue une occasion de faire le point de la mise œuvre des décisions devant permettre d’atteindre les objectifs et missions de cette institution sous régionale. A ce jour, la libre circulation des biens et des personnes dans cet espace économique est encore un vain mot, contrairement à l’Afrique de l’ouest. Or, réunis à Libreville en 2013 en marge du New York Forum Africa (Nyfa), les chefs d’Etat et de gouvernement des six pays concernés (Gabon, Cameroun, Tchad, République Centrafricaine, Guinée équatoriale et Congo) avaient annoncé l’ouverture des frontières au 1er janvier 2014. En vain. Le Gabon et la Guinée équatoriale, hostiles à cette intégration, opposent, pour l’heure, une fin de non-recevoir, craignant d’être «envahis» et évoquant, par la même occasion, des questions de sécurité.