La Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), le comité exécutif de la Ligue nationale de football (LINAF) et l’association des clubs de D1 et D2 professionnelles ont décidé d’un commun accord jeudi, de dissoudre la commission électorale chargée de l’organisation et de la gestion du championnat national de football, à deux semaines du renouvellement du bureau sortant.
« La fédération a constaté une anomalie par rapport à l’assemblée générale. Après ce constat, nous nous sommes empressés de convoquer les présidents des clubs et la LINAF. Finalement notre rencontre a été fructueuse, c’est le football gabonais qui gagne », a déclaré le président de la FEGAFOOT, Pierre Alain Mounguengui, après avoir précisé qu’il ne soutenait aucun candidat.
La date de l’élection pour le renouvellement du bureau de la LINAF reste maintenue pour le 27 mars prochain, malgré la dissolution de la commission électorale.
Le président de la LINAF, Joël Anicet Birinda qui avait déjà saisi auparavant la FEGAFOOT pour fustiger la composition des membres de ladite commission, a déclaré au terme de la réunion : ‘’il ne s’agissait nullement d’un contentieux, j’ai simplement saisi la fédération pour solliciter la mise en place d’une commission qui me parait garantir la neutralité ».
Selon M. Birinda, l’actuelle commission est composée des présidents de clubs, ce sont ces mêmes présidents de clubs qui sont appelés à donner des parrainages aux candidats.
« Il y a là déjà une façon d’influencer les électeurs dans leur choix. Nous pensons que les personnes qui s’intéressent au football dans ce pays ne sont pas au nombre de cinq ou six, on peut trouver dans la société civile des personnes capables de diriger cette commission électorale », a-t-il dit.
La fameuse commission querellée était dirigée par Ghislain Oyoua, de Nguen’Asuku, alors que le bureau de la LINAF est piloté par Joël Ancicet Birinda dont le mandat de deux ans expire ce dimanche, rappelle-t-on.
Deux ans après la mise en place du championnat professionnel organisé par la LINAF, celle-ci peine encore à lancer sa troisième saison, faute de moyens financiers. La subvention de l’Etat tarde à arriver.
L’Etat s’est engagé à subventionner les cinq premières saisons du championnat professionnel à hauteur de 10 milliards de FCFA.