D'abord réservé aux plus démunis, le régime d'assurance maladie a été généralisé. Avec des consultations et des actes pris en charge de 80 à 100 %, plus d'excuses pour ne pas se faire soigner.
Première expérience du genre en Afrique centrale, l'instauration d'un régime obligatoire d'assurance maladie est une réussite. Et si la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ne couvre pas encore l'ensemble des 1,6 million de Gabonais, elle s'est déjà imposée comme la pierre angulaire de la politique sociale du pays.
Dans un premier temps, la population a hésité à s'immatriculer, malgré les campagnes menées par les agents de la CNAMGS. "Ceux qui n'y croyaient pas au début ont été convaincus par le bouche-à-oreille, ils sont venus s'inscrire... Et c'est un véritable tournant social !" se félicite un médecin hospitalier en voyant revenir des patients qui, depuis longtemps, avaient renoncé à de simples consultations, trop onéreuses pour eux. Aujourd'hui, ils n'hésitent plus à franchir la porte de l'hôpital.