Pour conjurer les effets néfastes de la chute des cours du pétrole sur l’économie national, le gouvernement a pris comme résolution lors du séminaire gouvernement de la Pointe Denis de janvier 2015, d’ajuster la compétitivité et d’instaurer une rigueur dans la gestion de ses finances. Il faut bien plus que cela.
Plus de quatre mois après, le secteur pétrolier international continu de chambarder les économies du monde entier. En Afrique centrale, le Cameroun, le Tchad, le Congo, la RCA, la Guinée Equatoriale subissent les effets de cette conjoncture malgré tout, leurs économies demeurent à quelques indicateurs près solides. Et le Gabon ?
Pour Sophie Chauvin, économiste à l’Agence Française de Développement (AFD), « le Gabon a de la marge. Il peut gérer le recul du prix du pétrole pendant une année. En revanche, si le phénomène se prolongeait, son économie serait inévitablement affectée ».
Il n’y a donc pas de quoi s’inquiéter pour l’instant. Conscient de cet avenir, le gouvernement, lors du séminaire de la Pointe Denis de janvier 2015 axé avait pris comme mesures, de réformer le cadre budgétaire avec un regard minutieux et rigoureux sur les dépenses publiques et de procéder à un ajustement de la compétitivité au niveau national.
Si ces mesures sont à saluer, leur mise en pratiques demeure toutefois attendue par les populations. Elles le seront certainement mais à l’heure actuelle elles s’imposent comme une nécessité tant pour le secteur public que privé.
Dans le classement Doing business de 2015 publié par la Banque mondiale, l’environnement des affaires au Gabon connaît un bond de +19 points (144e place mondiale sur 189 pays) devant le Cameroun, le Congo, l’Angola, la RDC et le Tchad.
Cependant, face à la crise actuelle du secteur pétrolier, ces efforts doivent être accentués afin de servir de moteur au développement de l’activité économique. Le pays en a besoin car en dépit des mesures incitatives prises pour booster l’entreprenariat au niveau local et attirer un nombre important d’investisseurs, les choses piétinent. Le manque d’emploi se fait ressentir et très peu d’entreprises semblent encore aptes à continuer l’aventure avec le Gabon.
Et pourtant de nombreux secteur hors pétrole tels que les services, l’agriculture, le tourisme, le transport, etc… présentent du potentiel et sont en quête d’un souffle nouveau et de financement.
Les idées d’entreprenariat il n’en manque pas mais ce qui fait défaut, ce sont les ressources financières et un cadre de développement des affaires propice à l’épanouissement des jeunes entrepreneurs (entreprises).
Dans un contexte de recadrage macroéconomique, voilà bien une politique sur laquelle l’Etat pourrait revoir son rôle car même si depuis 2010 des mesures ont été prises pour alléger la tâche des entreprises, leur mise en pratique sur le terrain n’est pas toujours évidente.