Malgré la chute des cours du brut, l'État continue d'investir, quitte à s'endetter. Ses bons indicateurs le lui permettent. Il ne faudrait toutefois pas que la situation s'éternise.
Depuis l'élection d'Ali Bongo Ondimba à la présidence en 2009, le Gabon s'est lancé dans une véritable course contre la montre. Atteignant près de 6 % en moyenne depuis cinq ans, la croissance ne profite certes pas à tous mais elle est plus forte et plus constante que du temps de son père, Omar. L'objectif ? Faire "émerger" le pays d'ici à 2025 grâce au plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Les moyens ? Des investissements publics massifs, en particulier dans les infrastructures.
Le voici pris à contre-pied par la chute vertigineuse du prix du baril, qui, passé sous la barre des 50 dollars en janvier, a perdu près de 50 % de sa valeur par rapport à la mi-2014. Moment où le chef de l'État tentait de corriger les insuffisances sociales de sa politique volontariste en lançant un pacte social de 250 milliards de F CFA (381 millions d'euros) sur trois ans, privilégiant santé, famille, emploi et pouvoir d'achat... dans la perspective de l'élection présidentielle de 2016.... suite de l'article sur Jeune Afrique