Libreville (Gabon) - Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a décidé de faire appliquer la loi sur la liberté du travail, prévoyant la coupure des salaires des agents des administrations publiques en grève générale illimitée depuis le 9 février dernier.
« Le président de la République demande au gouvernement de faire appliquer les dispositions de la loi sur le respect du principe de la liberté du travail, notamment pour les non-grévistes, la coupure de la rémunération pour les jours de grève, à l'exclusion des prestations familiales et de l'aide au logement », a déclaré le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Bilié-By-Nzé.
Il s'exprimait mardi à Libreville dans une conférence de presse suite au climat délétère sur le front social, notamment dans le secteur de l'éducation nationale où les établissements scolaires sont fermés.
Pour lui, le gouvernement devrait veiller à ce que les cours reprennent ce mercredi sur l'ensemble du territoire national et de prendre les dispositions utiles pour garantir la sécurité des travailleurs et des élèves.
Par ailleurs, le porte-parole de la présidence de la République a fait état de l'application stricte de la loi sur les incompatibilités entre certains emplois et ceux des responsables syndicaux, soulignant que désormais les leaders syndicaux devront être payés par leur syndicat pendant la durée de leur mandat.
La menace du chef de l'Etat intervient au lendemain du durcissement de la grève par les agents des administrations publiques qui campent sur leur position en dépit des plusieurs appels du gouvernement à la reprise du travail.