Du 11 mars au 25 avril prochain, une campagne de sensibilisation sur le VHI/Sida initiée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) sillonnera Libreville et ses environs.
Puisqu’en 2012, selon une enquête démographique de santé, le taux de prévalence du VIH/Sida avait atteint 4,1% avec 41 000 individus testés positifs, le Gabon est loin de répondre aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui prévoyaient un taux en deçà de 1,2%. Pour contribuer à endiguer ce phénomène pour le moins inquiétant, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO) lance, le 11 mars prochain, une campagne de sensibilisation pour lutter contre toutes les formes d’infections sexuellement transmissibles (IST) et les grossesses précoces, à travers les différents arrondissements de Libreville et les communes d’Akanda et Owendo.
Baptisée «Safety first (La sécurité d’abord)», cette initiative vise à améliorer les connaissances du VIH/Sida et les moyens de prévention auprès des jeunes, et en particulier des jeunes femmes. «Il ne s’agit pas de faire une campagne de sensibilisation moralisatrice ou paternaliste mais d’aller au contact des jeunes, en adoptant leur code de langage et en procédant de manière ludique pour qu’ils soient plus réceptifs au message qui leur sera délivré», a indiqué la FSBO, qui entend «faire du préservatif un objet décomplexé». A cet effet, des jeunes volontaires, formés par la direction générale de prévention du Sida, sillonneront la province de l’Estuaire à travers une caravane de sensibilisation en 10 dates. Des activités de sensibilisation dénommées «Safety first camp» auront lieu les dimanches sur la plage du Lycée national Léon Mba (Libreville), du 15 mars au 26 avril prochains.
Pour l’occasion, la FSBO met à disposition une gamme exclusive de plus de 150 000 préservatifs. Baptisés «You & Me, by FSBO», ils seront gratuitement distribués aux jeunes de la capitale et des communs environnantes. S’ils ont reconnu que les jeunes de l’intérieur du pays doivent également être sensibilisés, d’autant que certaines provinces comme le Woleu-Ntem et le Moyen-Ogooué affichent des taux de prévalence plutôt élevés, les responsables de la FSBO ont annoncé une campagne similaire dans le nord du pays au terme de celle initiée à Libreville. Il s’agit, disent-ils, de sensibiliser dans un premier temps 50 000 jeunes directement et 200 000 indirectement. Aussi, parallèlement aux différentes activités sur le terrain, une importante campagne de communication, à travers des spots télévisuels, courts-métrages, émissions en partenariat avec les radios jeunes à Port-Gentil, Franceville et Oyem, un concours photo et une campagne SMS seront mis en branle.