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Où sont passés les milliards de la redéfinition de la carte scolaire ?
Publié le mercredi 11 mars 2015   |  Gabon Review




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Entre 2013 et 2015, aucune nouvelle infrastructure scolaire n’est sortie de terre. Et pourtant, une enveloppe budgétaire de plus de 20 milliards avait été inscrite dans la loi de finances 2013 pour la rénovation et la construction d’établissements d’enseignement secondaire à travers le pays.

Afin de faciliter la mise en œuvre du Schéma directeur national des infrastructures (SDNI), le législateur a inscrit, pour l’exercice 2013, la coquette somme de 20.177 367 640 francs au budget de l’État au titre de la construction et de l’équipement d’établissements secondaires à travers le pays. Deux ans plus tard, rien n’est visible sur le terrain, bien qu’il semble que les financements aient été décaissés. Où sont donc passés les 60 lycées et 10 internats censés améliorer les conditions de travail et d’étude dans l’enseignement public du second degré ? Une interrogation d’autant plus significative que l’école gabonaise souffre d’un déficit criant en salles de classe. Désignée pour assurer la supervision et le contrôle technique et financier des différents chantiers liés à ce programme de réduction du déficit infrastructurel dans l’enseignement, l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) doit quelques explications à l’opinion publique.

D’ores et déjà, les réseaux sociaux s’enflamment. Ils exigent des comptes. Ainsi dans un texte intitulé «Les 60 lycées financés par le budget de l’État que l’ANGT n’a jamais construit», rédigé à partir de l’annexe explicative de la loi des finances initiale 2013, le blog mays-mouissi.com indique que sur les 20.177 367 640 francs, 14 081 250 000 francs ont été affectés à l’ANGT. Le reste du budget, soit 6 096 117 640 francs, étant sous contrôle de l’agence comptable de Libreville. Cette dotation est repartie comme suit : 7, 6 milliards pour 60 nouveaux lycées avec équipements ; 2, 5 milliards pour 10 nouveaux internats et avec équipements ; 781 millions pour la rénovation de cinq internats ; 4 milliards pour la construction d’un lycée scientifique à Koula-Moutou ; 300 millions pour la construction d’un internat au collège d’enseignement secondaire de Mpaga ; 1,15 milliard pour l’extension et l’équipement du CES de Cocobeach et 3,8 milliards pour l’achèvement des autres travaux en cours.

L’on peut tout de même s’interroger sur la particularité et l’originalité du lycée technique de Koula-Moutou, vu son coût excessif, évalué à 4 milliards contre 3 milliards pour l’ensemble des 59 autres établissements identifiés dans le programme. Il en va de même pour les travaux d’extension et d’équipement du CES de Cocobeach pour lesquels le législateur a affecté une enveloppe budgétaire de 1.15 milliards. Un montant, somme toute, démesuré. Face à ces interrogations, l’ANGT, récemment transformée en ANGTI, va-t-elle se murer dans le silence ? Qu’en dira l’Assemblée nationale ? Va-t-elle initier une mission d’enquête parlementaire ? Au-delà, quel crédit accorder à ses précédentes descentes sur le terrain ? Des questions, toujours et encore…

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