Le Gabon et la Banque africaine de développement (Bad) viennent de signer une convention de don d’un montant de 580 millions de francs afin de renforcer les capacités organisationnelles de l’organisme national chargé de représenter les intérêts des entreprises commerciales, industrielles et de service.
La Chambre de commerce, d’agriculture, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Gabon, vient de bénéficier d’un appui de la Banque africaine de développement (Bad). D’un montant global d’environ 580 millions de francs, ce don est réparti comme suit : 97 millions pour les dépenses de biens et équipements, 326 millions pour les dépenses de services et près de 152 millions pour les coûts d’opérationnalisation et imprévus. La convention y relative ont été signée le 10 mars à Libreville par le ministre de l’Economie et le représentant résident de la Bad au Gabon.
Cette enveloppe permettra au bénéficiaire de renforcer ses capacités afin de lui permettre de remplir ses missions de représentation, de consultation et de promotion au bénéfice des entreprises de toute taille. «La Chambre de commerce a naturellement sollicité auprès de la Banque africaine un appui en termes de renforcement de ses capacités. D’où la convention qui vient d’être signée pour la création d’un certain nombre d’outils en vue d’accompagner le gouvernement dans son objectif d’ouvrir l’économie, la rendre compétitive, entre autres», a commenté le représentant résident de la Bad.
Selon le président de la Chambre de commerce, ce projet d’appui s’articule autour de trois composantes : la mise en place d’un centre de gestion agréé, la création d’un centre d’arbitrage et de conciliation et la mise en place d’une bourse de sous-traitance et de partenariat. Concrètement, le centre de gestion agréé vise à «apporter aux PME/PMI et TPE adhérentes de la Chambre de commerce une assistance en matière de gestion, d’encadrement et d’exécution de leurs obligations juridiques, administratives, fiscales et comptables ainsi qu’en matière de recherche de financements ou restructuration de leurs activités». Le centre d’arbitrage et de conciliation, quant à lui, vise à «s’établir dans la logique de l’arbitrage à instaurer dans l’espace de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada (…) avec un mode non judiciaire de règlement des différends». Enfin, la bourse de la sous-traitance et de partenariat du Gabon permettra de faciliter l’accès des PME-PMI aux marchés publics et privés tout en favorisant la coopération entre ces dernières, et les grandes entreprises. «Le don servira et atteindra les bonnes fins pour lesquelles les ressources seront affectées», a dit, optimiste, Jean-Baptiste Bikalou.