Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a instruit son gouvernement pour couper le salaire des grévistes qui ne reprendront pas le travail dès ce mercredi, a annoncé mardi le porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Bilié-By-Nzé dans son traditionnel point de presse hebdomadaire.
« Le Président de la République demande en outre au gouvernement de faire appliquer les dispositions de la loi 18/92, pour ce qui est du respect du principe de la liberté du travail, notamment pour les non-grévistes ; la coupure de la rémunération pour les jours de grève, à l’exclusion des prestations familiales et de l’aide au logement », a indiqué M. Bilie By Nze.
« Le Président de la République demande également au gouvernement de prendre des dispositions utiles pour garantir la sécurité des travailleurs », a-t-il poursuit.
Selon le porte parole de la présidence de la République, le gouvernement a donné satisfaction à toutes les principales revendications des travailleurs. L’exécutif a notamment décidé de payer la Prime d’incitation à la performance (PIP) et ordonné le recrutement de près de 2 000 enseignants du pré-primaire qui travaillent depuis 10 ans pour certains. Le gouvernement a aussi accepté de réviser le système de rémunération.
Malgré ces concessions du gouvernement, les syndicalistes persistent à durcir la grève estimant que le gouvernement ne veut pas satisfaire à leurs principales doléances à savoir l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 80 000 à 300 000 FCFA. L’augmentation du point d’indice de 425 à 1 500 et la revalorisation des pensions de retraite.
Le gouvernement n’a pas encore donné une décision ferme sur ces revendications d’où le durcissement de la grève déclenchée depuis le 9 février dernier.