Les établissements scolaires étaient toujours fermés lundi à Libreville, en dépit de l’appel lancé, dimanche soir, par le gouvernement gabonais, pour la reprise des cours sur toute l’étendue du territoire national, dès lundi 9 mars 2015, a constaté APA.
Le gouvernement n’est pas disposé à augmenter les salaires maintenant, même la date de juillet 2015 est aléatoire’’, a indiqué M. Jean Rémy Yama, modérateur de la base de la centrale syndicale Dynamique unitaire (DU).
Une conférence de presse de la DU est préviue, lundi à Libreville, pour décider de la conduite à tenir, après les négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux qui se sont déroulées, le week-end dernier, pour examiner les revendications des agents publics, en grève depuis le 7 février derier.
Ces revendications portent essentiellement sur la hausse de la valeur du point d’indice de 425 à 750 au minimum et de 1500 au maximum et l’augmentation du SMIG, actuellement de 80 000 FCFA, à 150 000 FCFA minimum et à 300 000 FCFA maximum.
Selon M. Léyama, ces négociations, voulues par le président Ali Bongo Ondimba, ont débouché sur ’’un dialogue de sourds’’.
Dimanche soir à la télévision nationale, la porte-parole du gouvernement, Denise Mekamne, a expliqué que les propositions des partenaires sociaux feraient passer les dépenses de personnel ‘’de 680 milliards de FCFA, exécutés en 2014, à 2600 milliards de FCFA par an’’, ce qui est très largement au-dessus des 732 milliards de FCFA projetés en 2015 et correspondant à la totalité du budget général pour l’année 2015 et, par conséquent, insoutenable pour le bon fonctionnement de l’Etat, la poursuite des investissements et la mise en Å“uvre du pacte social.
‘’ Ce point sur lequel les différentes parties à la négociation sont divergentes sera soumis à l’arbitrage du président de la république’’, a-t-elle ajouté, déplorant les comportements et les propos violents et inacceptables à l’endroit des membres du gouvernement mais aussi entre partenaires sociaux, qui se sont échangés au cours des négociations.
Selon elle, le gouvernement a appelé l’ensemble des partenaires sociaux à faire preuve de retenue dans leurs agissements, attitudes et propos pour le bon déroulement des négociations en cours qui doivent déboucher sur la mise sur pied d’un nouveau système de rémunération des agents publics au Gabon.
Certains partenaires sociaux veulent sa mise en Å“uvre dès la fin du mois d’avril 2015. D’autres souhaitent, qu’avant son entrée en vigueur, un relèvement des salaires sur la base du système actuel qui a montré ses limites.
Autant de points de vue qui vont être soumis à l’arbitrage du président Ali Bongo Ondimba, qui a demandé l’ouverture de ces négociations, dans le cadre de sa politique visant l’amélioration du pouvoir d’achat des Gabonais et la lutte contre la pauvreté, fléau qui frappe plus de 30% des quelque 1.500 000 habotants du pays.
