Au plus fort de la chute des cours du baril de pétrole, le nouveau directeur général de Total Gabon, Henri Max Ndong Nzue, fait une analyse circonspecte de la situation actuelle, évoque ses répercussions au niveau des investissements du groupe et dresse un aperçu de l’avenir de l’or noir au Gabon. Se présentant comme un homme d’ouverture, ce polytechnicien aborde de front la question de la dernière grève de l’Onep et du compromis trouvé avec l’Etat concernant le redressement fiscal dont Total Gabon a fait l’objet en 2014.
L’Union : Le 14 février 2014, Total Gabon avait annoncé avoir reçu du gouvernement gabonais un avis de redressement fiscal d’un montant de 402 milliards de francs. Où en êtes-vous aujourd’hui sur ce dossier ?
Henri Max NDONG NZUE : Il y a un élément important que nous devons tous avoir à l’esprit, c’est que Total Gabon est une entreprise cotée en bourse, ce qui la soumet à un certain nombre d’obligations réglementaires. Le montant que vous évoquez représente plus de 2,6 fois le résultat financier net dégagé par la société en 2013. Cela veut dire que c’est un élément significatif que nous devions porter à la connaissance de tous nos actionnaires. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes trouvés dans l’obligation de faire un communiqué de presse. (...)