Alors que la remise officielle du rapport final du dialogue social d’Agondjé au président de la République avait lieu, les leaders du Front de l’opposition pour l’alternance ont animé une conférence de presse afin de marquer leur solidarité avec les partenaires sociaux.
Parce qu’ils disent refuser de se taire et assister impassibles à la grève générale qui touche tous les secteurs d’activité, les membres du Front de l’opposition pour l’alternance ont critiqué la posture adoptée par Ali Bongo et le gouvernement. C’était au cours d’une conférence de presse, le 6 mars courant au siège de l’Union nationale à Libreville.
Pour les leaders de cette plate-forme de l’opposition, l’État doit tenir compte des revendications des partenaires sociaux, jugées «justes et légitimes», notamment l’amélioration des conditions de vie et de travail, les conditions d’études des enfants et les soins médicaux. En conséquence, ils disent déplorer qu’au lieu de s’atteler à trouver des solutions à cette situation qu’il a lui-même créée en «multipliant des promesses démagogiques et inconsidérées», le pouvoir en place tente de jouer les prolongations. Pis : ils accusent le gouvernement de chercher à se dédouaner en utilisant la force, notamment les violences physiques et menaces exercées contre les responsables syndicaux. «Nous savons précisément que le pouvoir a le dos au mur. Il ne prend pas la mesure de la situation dans laquelle il a plongé le pays par ses mauvais choix et la gabegie financière dont il s’est fait un exercice quotidien», a accusé Zacharie Myboto.
Si les leaders du Front de l’opposition pour l’alternance s’accordent à reconnaître que le pays s’achemine inexorablement vers une implosion sociale, ils se disent prêts à soutenir les syndicats dans leur lutte pour la satisfaction de leurs revendications. «Nous avons des propositions de solutions que nous apporterons au moment venu», a souligné le président du Front, avant d’inviter Ali Bongo à tirer les conséquences politiques de son échec «d’autant que la confiance est rompue avec le corps social».