Initiée par le Comité Welcome Day, une manifestation dite pacifique a été organisée, le 6 mars courant, à l’Université Omar Bongo (UOB) pour exiger la reprise des cours.
Présentée comme une «mobilisation pacifique», contrairement aux manifestations précédentes, une marche a été initiée devant le portail de l’Université Omar Bongo (UOB) dans la matinée du 6 mars dernier. Initiée par le Comité Welcome Day, dirigée par Boris Mba, cette mobilisation de trois heures, qui a réuni quelques dizaines d’étudiants, avait pour objectif de faire prendre conscience aux enseignants grévistes ainsi qu’aux plus hautes autorités du pays des risques encourus par les étudiants. Car, regrette le comité d’organisation, tout porte à croire qu’aujourd’hui, l’éducation a cessé d’être une priorité pour les gouvernants.
Le sit-in des étudiants de l’UOB, à l’exemple de la marche que devrait prochainement entreprendre les élèves des établissements primaires et secondaires publics et privés, est un cri d’alarme. Pour le Comité Welcome Day, «l’avenir des étudiants de l’UOB en dépend». Aussi, les manifestants ont-ils demandé «la reprise imminente des cours». «Voici plus de deux mois que nous n’allons pas en classe. Qu’avons-nous fait pour mettre la pression, afin que le gouvernement et les enseignants se bougent ?», s’est interrogé le responsable du comité, avant de lancer : «C’est à croire que nous nous complaisons dans cette situation.» Pour lui, l’heure est désormais à l’action pour éviter le pourrissement de la situation. Aussi a-t-on pu lire sur certaines pancartes de fortune, tenues par les manifestants, des messages révélateurs de leur crainte : «Ne tuez pas votre jeunesse» ; «Grève illimitée = Jeunesse sacrifiée» ; «Non à l’école pour riches».