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Financement de la dépense publique : Les assurances de Daniel Ona Ondo
Publié le samedi 7 mars 2015   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le professeur Daniel Ona Ondo, premier ministre du Gabon


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Dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le Premier ministre assure que les indicateurs macroéconomiques permettent de croire que les retombées des réformes engagées depuis 2010 permettront de limiter les conséquences de la chute du cours du pétrole.

En pleine tourmente financière consécutive à la chute des cours du pétrole, le Gabon, semble-t-il, saura et pourra faire face à cette mauvaise passe. C’est du moins l’assurance donnée par le Premier ministre dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Daniel Ona Ondo y a, avant tout, évoqué les objectifs du gouvernement pour 2015, axés autour du «développement des infrastructures de transport et d’énergie afin de renforcer l’attractivité du pays». «Nous allons favoriser le développement des PME-PMI, qui sont au cœur de la diversification et de la lutte contre le chômage», a-t-il dit.

Evoquant la baisse tendancielle des cours du pétrole, le Premier ministre a expliqué que cette situation va se traduire par une chute significative des revenus de l’État, contraignant ainsi le gouvernement à accélérer les réformes de structure. «Les fruits des réformes engagées depuis 2010 vont nous permettre de limiter les conséquences négatives de la baisse des prix du pétrole sur notre économie», a-t-il affirmé. En clair, pour lui, l’économie nationale est assez forte pour faire face à cette conjoncture. «Nous disposons de réserves consistantes, nos avoirs extérieurs représentent environ onze mois d’importation et notre taux d’endettement est d’environ 30 % du PIB», a-t-il affirmé, avant d’ajouter : «Malgré la conjoncture actuelle du marché pétrolier, le taux de croissance prévu pour 2015 sera de 5%, avec une dynamique davantage tirée par les activités hors pétrole, dont les services et, en particulier, les technologies de l’information et de la communication (TIC)». «Certes, de légères tensions sont annoncées pour 2015, mais les mesures budgétaires courageuses que nous avons prises (…) permettront de les contenir à un niveau soutenable pour le pouvoir d’achat des ménages», a-t-il encore pronostiqué, visiblement optimiste.

Pour autant, Daniel Ona Ondo semble préoccupé par les retards accusés par certains chantiers d’infrastructures. «Quelques projets sont confrontés à des difficultés liées notamment à la qualité des études, mal ficelées, qu’il a fallu compléter ou actualiser. Parfois, la programmation des travaux n’était pas compatible avec les décaissements. Nous avons aussi constaté des lenteurs dans la mobilisation des financements complémentaires que nécessitaient les travaux additionnels sur certains chantiers», a-t-il avoué, regrettant que «d’autres problèmes (aient) eu un impact sur les délais de livraison, comme le non-respect par quelques entreprises des clauses contractuelles ou encore les tensions de trésorerie liées aux grèves à répétition des régies financières».

Autant de maux dont la résolution passe par la diversification des mécanismes de financement des investissements lourds, notamment par l’adoption d’une stratégie d’endettement plus hardie. «Nous avons aussi engagé un processus pour rationaliser nos investissements, afin qu’ils soient compatibles avec nos capacités administratives et nos disponibilités de trésorerie. Certaines dispositions du Code des marchés ont été révisées, de manière à garantir la qualité des travaux et leur exécution normale», a expliqué Ona Ondo, précisant : «La réorganisation en cours de certaines administrations en charge du Budget devrait nous permettre de corriger les dysfonctionnements évoqués, afin de renforcer l’efficacité de la dépense publique et la bonne exécution des chantiers. Nous avons aussi entrepris d’apurer les arriérés de paiement dus aux entreprises».

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