Libreville - L’ancien sénateur Moukala- Koumba est impliqué dans plusieurs affaires de crimes rituels dans la ville de Tchibanga au sud du Gabon. L’homme politique appartenant au Parti gabonais du centre indépendant (PGCI), serais le commanditaire de ses crimes en série.
Le 27 février dernier, aux environs de six heures, à son domicile de Libreville, des agents des forces de l’ordre présentées comme des gendarmes. Ces derniers étaient venus, selon des sources familiales, procéder à son arrestation. «Et c’est en pyjama qu’il les a reçus», raconte une source familiale, expliquant que n’eut été la vigilance de son épouse et du voisinage, qui exigeaient un document officiel, ces hommes en tenue l’auraient embarqué, alors qu’il suppliait pour aller se changer. En absence de document officiel, le transfèrement vers Tchibanga par un avion affrété pour la circonstance n’a pu avoir lieu. Du coup, les proches de l’ancien sénateur s’interrogent sur l’identité du commanditaire.
Joseph Moukala-Koumba s’est donc résolu à rallier Tchibanga. C’est donc en cours de route, au niveau du village Mbadi, à 32 km environ de Mouila, qu’il a été interpellé autour de 19 heures et 30 minutes, sans mandat d’arrêt, avant d’être conduit à Mouila. Selon une source proche du dossier, les autorités du tribunal de Mouila n’ayant pas vu de mandat ont décidé de le laisser passer la nuit à la gendarmerie. Pis : le lendemain le transfèrement à proprement parler n’a pas eu lieu, l’opération ayant été menée au moyen d’un véhicule banalisé. «A l’entrée de la ville, une autre voiture est venue le récupérer pour l’emmener directement à «Mougoutsi» (Maison d’arrêt de Tchibanga)», rapporte-t-on. «Il a été également brutalisé», ajoute un membre de sa parentèle, qui souligne que l’ancien sénateur a passé le week-end en prison. Il aurait été auditionné sans ses avocats. «Pour nous, cela relève déjà d’un vice de procédure», dénoncent ses proches, qui affirment que ses partisans ont été interpellés. On cite notamment Serge Mahoumbou, un ancien maire d’arrondissement de Tchibanga et Paul Mouké, actuel maire adjoint de Tchibanga. «On leur reprocherait le fait d’avoir mis en contact les présumés victimes avec la Commission ad hoc du Sénat venue enquêter sur cette histoire de crimes rituels à Tchibanga».
Au regard de la tournure prise par cette affaire, l’on se demande à qui pourrait profiter son arrestation. «L’ancien sénateur n’est-il pas victime de coups bas politiques ?», «Si les faits rapportés sont exacts, qui peut bien tirer les ficelles ?», «La justice joue-t-elle bien sa partition ?». Autant de questions qui méritent des réponses claires pour ôter tout doute.
Une situation qui entrainera certainement dans les tous prochains jours, d’autres rebondissements.