Paris - Raymond Ndong Sima, qui a été premier ministre au Gabon de février 2012 à janvier 2014, présentera officiellement son essai politique intitulé « Quel renouveau pour le Gabon ? » ce jeudi Paris.
Dans son livre « Quel renouveau pour le Gabon ? » à paraître le 5 mars 2015 aux éditions Pierre-Guillaume de Roux et vendu à la fnac à 23 euros, l’auteur dresse un état des lieux sur les structures défaillantes du Gabon.
Il constate l’échec de la transition de l’ère d’Omar Bongo Ondimba à celle du gouvernement actuel, caractérisée par son irrespect des lois et son indifférence à la contestation sociale grandissante. L’ex premier ministre gabonais appelle à une réforme politique et économique pour que le Gabon joue un rôle régional majeur.
« Il est urgent de proposer un horizon serein afin d’inscrire le Gabon dans une dynamique de croissance saine et forte pour que ce pays devienne une zone de prospérité capable d’entraîner à sa suite l’ensemble de l’Afrique centrale. Reste à définir les modalités d’une telle stratégie », écrit l’auteur.
Selon lui, avec un sous-sol particulièrement riche, une faune et une flore variées, une importante couverture forestière, le Gabon est un pays favorisé par la nature. Pourtant son économie est en berne, son climat social orageux.
« D’aucuns incriminent les cicatrices laissées par la manière dont Omar Bongo Ondimba a exercé le pouvoir pendant les quelque quarante années qu’il a passées à la tête de l’État. Mais force est de constater que six ans après sa brutale disparition, la situation, loin de s’améliorer, s’est au contraire dégradée », précise Ndong Sima.
Dans cet ouvrage clair et synthétique, chapitre après chapitre, l’auteur met à jour les dysfonctionnements qui, en grippant les rouages institutionnels et économiques de son pays après l’indépendance, ont affecté son développement. Son propos ne se borne pas au diagnostic : observant avec lucidité le contexte intérieur aussi bien que mondial, il énumère des remèdes susceptibles d’endiguer le mal. L’ordonnance est sévère mais en suivre les prescriptions semble bien être d’une nécessité vitale.
« Après le virage manqué de 2009, ce sera là tout l’enjeu des prochaines élections présidentielles. Pour que celles-ci soient enfin le point origine de l’émergence gabonaise, il faudra remettre au cœur des choix politiques ces réformes que des appétits excessifs de pouvoir ou de profits ont, depuis trop longtemps, réduites à l’état de vœux pieux », conclu l’auteur.
