Comme annoncé en février dernier, le leader mondial de la sécurité numérique est traîné devant les tribunaux français pour corruption passive ou active d’agents publics étrangers.
Ainsi qu’ils l’avaient annoncé en février dernier, le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), les représentants des sociétés civiles gabonaise et guinéenne ont interpelé, le 3 mars dernier, le procureur de la République française près le tribunal de grande instance de Paris (France) à travers une plainte pour «corruption passive ou active d’agents publics étrangers», réprimée par l’article 435-1 du Code pénal français. La structure visée par leur initiative : Gemalto, qu’ils accusent d’impartialité et d’absence de transparence, alors qu’elle avait été choisie par le gouvernement gabonais pour établir le nouveau fichier électoral biométrique avant la tenue des élections municipales de décembre 2013.
Le leader mondial de la sécurité numérique devrait donc prochainement répondre de cette lourde accusation portée notamment par Marc Ona Essangui, secrétaire exécutif de l’ONG Brainforest, Louis-Georges Tin (Cran-France) et Jean-Jacques Eyi Ngwa (Ogarseai). Les requérants disent condamner «l’inertie manifestée par la justice gabonaise à saisir le tribunal de Paris aux fins d’ouverture d’une enquête préliminaire» depuis le dépôt à Libreville, en juillet 2014, de la première plainte. Or, font-ils remarquer au procureur, «la société civile gabonaise est victime de détournements de fonds publics par corruption active ou passive, de fonctionnaires nationaux», alors que rien de concret et de viable n’a été réalisé par Gemalto s’agissant de la biométrie au Gabon.