L’immatriculation des enfants des agents de l’Etat par la CNAMGS fait grincer les dents à des milliers de parents, qui percevaient frauduleusement les allocations familiales.
« Afin d’inciter les agents publics à faire immatriculer leurs enfants à l’assurance maladie et d’éviter les fausses déclarations, le paiement des allocations familiales se fera désormais à compter du dernier trimestre 2014 sur la base du fichier fourni par la CNAMGS », avait décidé le gouvernement lors des assises sociales d’avril 2014. Le travail des employés de la CNAMGS a permis de déceler une fraude massive. Ce qui a conduit à la suspension fin février des allocations à des milliers d’agents publics dont certains ont pris d’assaut mardi les locaux de la CNAMGS.
Les chiffres de la fraude sont effrayants : environs 60 000 enfants dont les noms figurent à la solde et pour lesquels les parents percevaient les prestations familiales n’existent que sur le papier. ‘’Ce sont sûrement des enfants fictifs ‘’, a expliqué Michel Mboussou, DG de la CNAMGS. Près de 37 000 enfants majeurs bénéficiaient encore illégalement des prestations familiales. La fraude aux allocations familiales coûterait plus de 300 millions de francs CFA par mois à L’Etat, selon M. Mboussou. Des individus ont été saisis avec de fausses pièces d’état civil, lors des campagnes d’enrôlement et ont été présentés à la police pour faux et usage de faux.
‘’Des enquêtes nous ont permis de découvrir des cas flagrants de fraude. Certains parents touchaient des allocations familiales des enfants nés sur des intervalles de 3 mois. Dans certains cas, le père, la mère et les grands-parents percevaient l’aide financière pour un même enfant’’, a dénoncé Marie Annick Owanga, directrice provinciale de la CNAMGS.
Michel Mboussou a réitéré sa volonté de traquer les fraudeurs et d’aller jusqu’au bout, dans la logique d’assainir le secteur des prestations sociales.