Primature : Les yeux doux de Bruno Ben Moubamba #aLibreville

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Primature : Les yeux doux de Bruno Ben Moubamba

Publié le jeudi 5 mars 2015 | Gaboneco

© Autre presse par DR
Bruno Ben Moubamba, co-fondateur de l’ex Union nationale (UN) et actuel membre du directoire de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition historique).

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Bruno Ben Moubamba, la nouvelle figure de proue et secrétaire général de l'Union du Peuple Gabonais (UPG) caressait-il le rêve de devenir Premier ministre en cette période de forte crise sociale? Si la question fait pouffer de rire ses détracteurs, il n'en demeure pas moins que celui qui se désigne comme ‘’digne héritier de Pierre Mamboundou’’ rêve d’un destin de "sauveur de la patrie".

Bruno Ben Moubamba fait partie des hommes politiques gabonais qui n'a pas sa langue dans la poche que cela plaise ou non à sa base politique, au simple militant ou encore à ses compagnons de lutte de l'opposition. Incompris parmi les siens, navigant à contre- courant de la pensée unique, il aime cette contradiction et le fait comprendre à qui veut l'entendre, quitte à fâcher tout le monde et à se tailler une image de trublion.

La preuve, alors que l'opposition gabonaise, en particulier le Front uni de l'opposition pour l'alternance, avait surfé sur la sortie du livre "Affaires africaines 2" qui remettait fortement en doute la nationalité gabonaise d'Ali Bongo Ondimba pour exiger la démission du président de la République, le nouveau tribun de l'UPG avait botté en touche en affirmant, " Nous ne suivrons pas le livre de Pierre Péan (...) Nous ne sommes pas le Front de l'opposition pour appeler à l'insurrection. Nous sommes un vrai parti politique et c'est à cette occasion que nous attendons 2016 pour faire partir Ali Bongo Ondimba par la voie des urnes ". Soulevant ainsi l'ire de ses compagnons. Tant pis, l'homme dit ce qu'il pense...

Après une courte absence sur les réseaux sociaux que l'homme maîtrise parfaitement, il est à nouveau apparu en communiquant abondamment sur la crise sociale du pays et les grèves à répétition dans le secteur privée et public avec un discours équilibriste distribuant les mauvais points à l'opposition et donnant des recommandations au pouvoir en place.

Sa dernière trouvaille, demander au Chef de l'Etat de dissoudre le gouvernement au regard de la crise actuelle, "le président de la République devrait dissoudre le gouvernement actuel au nom de la paix civile et de la cohésion nationale" pour former "un gouvernement d’urgence sociale et économique au service exclusif du bien public, jusqu’aux élections de 2016".

Une déclaration qui n'a pas manqué de faire dire à ses détracteurs que ce dernier viserait le strapontin de la Primature.

Et plusieurs observateurs de la scène politique gabonaise de douter aussitôt de la plausibilité de cette action, car le secrétaire général de l'UPG, célèbre pour ses diatribes ne serait pas à la hauteur du poste de Premier ministre car la situation sociale qui prévaut dans le pays, exige un homme de consensus, un diplomate qui fera l'unanimité auprès de l'opposition, des syndicats et de la société civile et constituera une valeur ajoutée pour Ali Bongo Ondimba. Or ce n'est pas le cas de Bruno Ben Moubamba car l'homme est notoirement connu pour sa philosophie du "Je-m'en-fous-du-qu'en-dira-t-on’’ ! Pas si sûr qu'il soit alors la solution pour le président de la République.

Cependant une chose semble sure, Bruno Ben Moubamba sera l’un des candidats opposé en 2016 à Ali Bongo Ondimba, par la suite peut-être qu'il pourrait espérer obtenir un poste. Cependant nul ne saurait parier sur lequel…

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