Les élèves du Lycée public de Ntoum à 40 km de Libreville sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement suite à la grève générale de Dynamique unitaire, la coalition d’une cinquantaine de syndicats de la fonction publique qui réclame les augmentations de salaires et primes.
« Nous réclamons sans délai la reprise des cours, car l’année académique est entrain de s’effriter. L’État a le devoir de nous scolariser. Que chacun prenne ses responsabilités« , a déploré un gréviste qui a requis l’anonymat.
Fachés, ces élèves ont érigé des barricades sur la route nationale N°1, l’unique voie terrestre qui relie la capitale gabonaise du reste du pays.
Pour donner plus d’importance à leur démarche, les grévistes ont tenté d’associer leurs camarades du lycée Technique de Ntoum, en se rendant sur le site de l’établissement. Mais ces derniers étaient absents.
Les barricades érigées dans la rue lundi par un certain nombre d’élèves du lycée Lubin Martial Ntoutoume Obame de Ntoum ont causé une forte perturbation du trafic sur l’axe routier reliant la capitale au reste du pays, pendant de longues heures.
Aussitôt informés, les éléments de la brigade de gendarmerie de Ntoum se sont rendus sur les lieux et rétabli la circulation, avec en prime, l’arrestation de quelques manifestants.
En janvier dernier, les élèves du premier cycle de ce même lycée avaient déjà érigé des barricades sur la Nationale 1 pour exiger le paiement de leur bourse de l’année 2014 et celle de passage, rappelle-t-on.
Plusieurs élèves de Libreville projettent des manifestations du genre pour exiger la reprise des cours interrompus le 9 févier dernier suite à la grève de Dynamique unitaire.
Dynamique unitaire exige l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 80 000 à 300 000 FCFA, l’augmentation du point d’indice de 425 à 1 500 et la revalorisation des pensions de retraite.
« Les propositions du gouvernement ne sont pas des décisions. C’est le gouvernement qui décide et gouverne », avait déclaré le Premier ministre, Daniel Ona Ondo après avoir reçu les grévistes le 9 février, jour du déclenchement de la grève. Depuis ce jour, il n’y a plus de contacts entre l’exécutif et les syndicalistes ayant appelé à la grève.