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Football : Une structure corporatiste pour les joueurs professionnels
Publié le mercredi 4 mars 2015   |  Gabon Review


L’international
© Autre presse par DR
L’international gabonais du CA Bastia, Rémy Ebanega


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A travers la création en 2014 de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG), Remy Ebanega entend faire valoir les droits des joueurs du championnat national.


Face aux difficultés rencontrées par les footballeurs professionnels, une tribune leur est offerte avec l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG). Créé en 2014 par l’international Remy Ebanega, cette plateforme doit permettre aux joueurs du championnat national de faire valoir leurs droits. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le défenseur du CA Bastia (D3 française) explique que «ce syndicat a été mis en place dans un but bien précis : imposer une charte du football gabonais, et donc aider les joueurs à avoir des droits et à les faire valoir. Car d’aujourd’hui, les clubs professionnels de Ligue 1 et Super D2 font à peu près ce qu’ils veulent».

Cette initiative vient donc remédier à l’absence de structures militant pour les droits des footballeurs. «Aucune association n’existait quand j’étais plus jeune. Aucune aide n’était disponible. Les joueurs étaient livrés à eux-mêmes. En cas de problème, le joueur était isolé face à son club. Or, depuis, la situation ne fait qu’empirer au Gabon. J’ai donc voulu combler ce vide», affirme-t-il. Et l’ancien sociétaire de l’AJ Auxerre (D2 française) d’évoquer le bilan de son association, qui compte à ce jour une centaine d’adhérents. «Dans 8 des 14 clubs du championnat, tous les joueurs sont devenus membres l’association. On travaille sur nos fonds propres, c’est donc difficile d’aller dans toutes les régions chercher des adhésions», explique-t-il, avant d’exposer les ambitions du syndicat : «Nous sommes en train de mettre en place un réseau de correspondants. Notre objectif est d’avoir le maximum d’adhérents pour la date annoncée de reprise du championnat», déclare-t-il.

Justement, l’initiateur de l’ANFPG s’est prononcé sur la situation actuelle du championnat national, à l’arrêt depuis le début de saison. Si la Ligue nationale de football (Linaf) a fixé la reprise de la compétition au 21 mars, Remy Ebanega émet quelques réserves. «Les joueurs ont regagné leurs clubs en juillet 2014. Depuis, ils travaillent, s’entraînent mais ne sont pas payés ! Quelles garanties la Linaf a-t-elle données pour régulariser la situation des footballeurs ? Aucune. Quelles garanties donnent-ils pour l’indemnisation des joueurs sur les arriérés dus ? Aucune», demande-t-il, souhaitant des éclaircissements. «Le syndicat encourage un championnat auto-suffisant. Aujourd’hui, il n’existe aucune règle qui régisse les relations entre les clubs, la Fédération et la Linaf. Chacun fait comme il veut. Nous souhaitons que les choses soient clarifiées à l’avenir», a-t-il conclu.


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