Le porte-parole de la présidence de la République a entretenu la presse, le 3 mars dernier, affirmant au passage que l’ancien ministre qui vient de quitter le PDG correspond au type de personnes dont le président de la République ne veut plus.
Comme de coutume, le porte-parole de la présidence de la République a donné, le 3 mars dernier, une conférence de presse. Cette rencontre a été l’opportunité d’apporter des éclaircissements sur les raisons des reports de la visite du président de la République dans la province de l’Ogooué-Ivindo et du Sommet des chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), entre autres. Alain-Claude Billie By Nzé a expliqué que si Ali Bongo ne s’est pas rendu dans l’Ogooué-Ivindo pour le lancement officiel du projet «Graine» (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés) et pour s’enquérir de l’avancement des chantiers routiers au nord-est, c’est en raison de problèmes d’organisation. Concrètement, il a évoqué des manquements enregistrés sur le terrain. Ce rendez-vous a donc été reporté et de nouvelles dates seront rendues publiques en temps opportun.
Le sommet des chefs d’Etat de la Cemac a, quant à lui, été reporté du fait des menaces qui pèsent sur la sécurité dans certains pays de la sous-région et davantage parce que les agendas des chefs d’Etat ne leur ont pas toujours permis de faire le déplacement de Libreville. Le porte-parole de la présidence de la République a rappelé que ce report n’est pas inédit, soulignant que le sommet de la CEEAC prévu à Ndjaména a récemment été annulé.
Evoquant la désignation de Lucie Milebou-Aubusson comme présidente du Sénat, Alain-Claude Billie By Nzé s’est félicité de la promotion des femmes, rendant au passage hommage à Rose Francine Rogombé qui a présidé cette institution à un moment déterminant de l’histoire récente du Gabon.
Se prononçant sur la démission de René Ndemézo’Obiang du PDG, il a indiqué qu’il sera remplacé aux fonctions qu’il occupe au sein du parti par un autre cadre. «La vie politique, elle est faite de cela. Il y en a qui arrivent et il y en a qui partent. Il ne faut pas dramatiser», a-t-il lancé, avant d’ajouter : «Il y a des départs qui font du bien parce que ça permet de faire en sorte que le champ politique soit plus libre, plus large, plus lisible. Lorsque quelqu’un n’est plus avec vous, ça ne sert à rien qu’il pourrisse la situation de l’intérieur. Il vaut mieux qu’il soit clair et qu’il s’en aille. Et pour ce qui concerne le départ de monsieur Ndemézo’o, merci. Merci parce que pour le type d’homme politique qu’il peut représenter, c’est une question d’âge. C’est une conception de la politique. C’est un type dont Ali Bongo ne veut plus». «Le président se satisfait de ce départ qui apporte de la clarté», a-t-il encore dit, avant de se prononcer sur la sortie Casimir Oyé Mba sur la situation financière du pays. Pour le porte-parole de la présidence de la République, le vice-président de l’Union nationale s’est inscrit dans «une démarche de mauvaise foi». Pis, ses propositions laissent à désirer.