LIBREVILLE - Le projet de loi de finances rectificative 2015, à soumettre très prochainement au Parlement pour examen et adoption, doit prendre en compte les préoccupations quotidiennes des populations contenues dans le pacte social, a suggéré, lundi à Libreville, le président nouvellement élu de la Haute Chambre du parlement, Lucie Milébou Aubusson épouse Mboussou, à l’ouverture de la première session ordinaire de l’Institution.
"Nous espérons (…) que la loi de finances rectificative qui nous sera prochainement soumise, tiendra compte à la fois des investissements structurants, pourvoyeurs d’emplois, que des engagements du président de la République contenus dans le pacte social", a souhaité le président du Sénat, Lucie Milebou Aubusson épouse Mboussou, dans son allocution à l’occasion de la première session ordinaire de la Haute Chambre du parlement gabonais, marquant également le début de la quatrième législature.
Conçu sous forme d’un ensemble de mesures visant à réduire la pauvreté au Gabon, le Pacte social a été officiellement présenté l’année dernière, au lendemain d’une étude ayant mis en exergue des insuffisances en matière d’accès à l’eau potable, à l’électricité et autres besoins vitaux des populations.
Le président du Sénat a également salué l’initiative du gouvernement de développer davantage le secteur agricole, à travers le projet dit "Graine".
"Le projet Graine, lancé par le chef de l’Etat, constitue une opportunité structurelle qui s’offre à la jeunesse gabonaise, invitée ainsi à investir dans la création de la richesse, et à l’objectivation de son autonomie", a affirmé le nouveau président du Sénat, estimant que ce projet contribuera à lutter contre l’exode rural et donc, à promouvoir le développement des collectivités locales gabonaises.
Le président du Sénat a aussi appelé à œuvrer à la moralisation de la vie publique, conformément à la vision du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. De même, elle a encouragé le gouvernement à poursuivre les réformes nécessaires, afin de hisser le Gabon au rang des pays émergents.
S’agissant de ses ambitions à la tête de la nouvelle législature, le président du Sénat a dit qu’elle entendait renforcer la place de la Haute chambre du parlement aux côtés de l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une diplomatie parlementaire active et constructive, en cohérence avec l’expression des acteurs classiques de la diplomatie. Issue des élections sénatoriales du 13 décembre 2014, la quatrième législature entame ainsi son mandat de six ans, dans une Chambre où siégeront 102 sénateurs.