En dépit des injonctions de la Fédération internationale d’athlétisme association (IAAF), l’élection du nouveau bureau directeur de la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) a été organisée le 1er mars à Libreville.
Le comité ad hoc de la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) a procédé, le 1er mars courant, à Libreville, à l’élection du nouveau président de cette fédération. Deux candidats étaient en lice pour le remplacement de Martial Paraiso, tombé en disgrâce. Il s’agit de Gildas Akome Bitéghé, fonctionnaire au ministère des sports en qualité d’éducateur physique. Ayant connu les pistes nationales pendant une saison relativement assez courte, l’homme n’est pas très connu des délégués et autres athlètes. Le second candidat Charles Obame Essono, élu récemment pour un nouveau mandat de président de la ligue d’athlétisme de l’Estuaire, a les faveurs des pronostics, entendu qu’il est très connu des uns et des autres et s’est souvent opposé au président fédéral sortant.
Une élection qui tombe à pic tant l’athlétisme gabonais se porte très mal. D’aucuns fondent beaucoup d’espoirs sur le nouveau président. C’est le cas par exemple de Léonard Madinda, ancien athlète, qui estime que «ne doit plus gérer l’athlétisme qui veut, mais il faut une forte implication des techniciens locaux afin de reconstruire notre maison qui se meurt. J’ai foi que l’élection du futur président fédéral, va entrainer la venue de quelqu’un qui a la passion de restauration. Sinon, il fera pire que les autres». «Nous avons beaucoup de talents à dénicher à l’intérieur. Que le directeur technique national (DTN) ne soit pas seulement celui qui ne s’arrête qu’à Libreville alors qu’il y a des potentialités dans le Gabon profond», ajoute-t-il, avant de trancher : «La gestion de la fédération devrait profiter avant tout, aux athlètes et non à un individu, fut-il président fédéral».
Reste à savoir si cette élection sera validée par la Fédération internationale d’athlétisme association (IAAF) qui avait désavoué le comité de restructuration de la FGA et reconnaît Martial Paraiso comme unique président de la fédération nationale. D’autant plus que le Gabon est actuellement suspendu de toute compétition internationale organisée par l’instance internationale.