Le Secrétaire exécutif adjoint du Parti démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), Jean Marie Koumba Souvi, a livré, le lundi 2 mars 2015, un communiqué en réaction à la sortie de Casimir Oyé Mba et la rupture de René Ndémezo’Obiang.
La réaction du PDG quant à la rupture de ban déclarée par René Ndémezo’Obiang, le 28 février dernier, ne s’est pas fait attendre. En substance, le parti au pouvoir minimise cette démission que les observateurs perçoivent comme un «coup dur» infligé à cette à la formation politique au pouvoir dans le nord du pays. Jean-Marie Koumba Souvi a en effet indiqué: «Depuis 1990, le Parti démocratique Gabonais a connu le phénomène de nomadisme politique ou transhumance. Cette situation de migration d’un ancien camarade n’est pas nouvelle pour notre parti. Monsieur René Ndémezo’Obiang depuis qu’il a quitté le gouvernement, les actes et déclarations de notre désormais ex-camarade faits de chantages, de revendications, de délations voire de trahisons cachaient mal sa duplicité. Du reste, rien ne prouve qu’en 2009, il ait véritablement soutenu le candidat de notre parti, en dépit des responsabilités qui lui incombaient. Les responsables locaux ont plutôt affirmé le contraire. De surcroit peut-on croire que quand il se présente aux locales, et ensuite comme candidat à l’investiture au sénat 2014, il ignorait tout encore tout de la situation qu’il ignore encore subitement aujourd’hui. Tôt ou tard la vérité jaillira».
L’intervention du Secrétaire exécutif adjoint du PDG a également été une réponse à la sortie de l’ancien Premier ministre et économiste, Casimir Oyé Mba, qui, le samedi 28 février dernier, déclarait que «le Gabon va devoir faire face à la plus importante crise budgétaire de son histoire que le pouvoir semble incapable de mesurer afin d’en limiter les effets».
A ce sujet, a fait remarquer Jean-Marie Koumba Souvi, «on peut considérer qu’il y a des contres vérités à en croire la situation présentée par le gouvernement lors de son dernier séminaire», avant de poursuivre : «on peut regretter que cette analyse, fut-elle d’un éminent économiste, ne soit pas assortie des propositions concrètes». Laconique comme pour minimiser les propos de Casimir Oyé Mba, il a interrogé : «En plus, que conseille-t-il à la société civile qu’il encourage dans la paralysie de l’administration ?»