Le collectif de plusieurs syndicats notamment ceux de l’éducation regroupés au sein de la « Dynamique Unitaire » ont maintenu leur décision de durcir le ton face au « refus » du gouvernement de céder à leurs revendications. Cependant, Fridolin Mvé Messa, président du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) continue de décrier la décision de ses pairs, qui réclament de meilleures conditions et une augmentation de leurs salaires.
Le collectif de plusieurs syndicats notamment ceux de l’éducation regroupés au sein de la « Dynamique Unitaire » ont maintenu leur décision de durcir le ton face au « refus » du gouvernement de céder à leurs revendications. Cependant, Fridolin Mvé Messa, président du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) continue de décrier la décision de ses pairs, qui réclament de meilleures conditions et une augmentation de leurs salaires.
La « Dynamique unitaire » qui regroupe en son sein de nombreux syndicats dont la Conasysed, le Snec et le Séna pour le compte de l’enseignement fait face à certaines incompréhensions depuis quelques temps.
Sur les antennes de Radio Gabon, vendredi 27 février, le responsable du Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), Jean Rémy Yama et celui du Syndicat de l’éducation nationale (Sena), Fridolin Mvé Messa ont été invités à discuter des divergences qui séparent le Séna de la Dynamique unitaire dans le combat qu’ils mènent pourtant en commun.
Selon le président du Séna, il est trop tôt pour que les enseignants déclarent un mouvement de grève illimité, peu de temps après la tenue des assises du dialogue social d’Angondjé. « Nous avons travaillé ensemble à Angondjé pour qu’ensemble nous soyons sur la même longueur d’onde. Cependant, étant l’un des précurseurs de la Dynamique unitaire, j’ai constaté que la démarche du Snec et de la Conasysed était différente de la nôtre, raison pour laquelle j’ai pris la décision de m’écarter », a-t-il annoncé.
Pour Jean Rémy Yama, les déclarations du leader du Snec sont erronées. « Les arguments du leader du Sena sont fausses. Il y a des vérités qui ne peuvent être dites. Si ensemble, nous avons pris la décision d’enlever le Mosaap pour mettre en place la Dynamique unitaire, c’est à cause de la vision commune que nous avions. Nous n’avons pas de base et il se trouve que l’école de Martine Oulabou est le lieu adéquat pour recevoir les syndicats. A cet effet, nous décidions de nous retrouver sur ce lieu pour discuter de nos problèmes, mais Fridolin Mvé Messa a trouvé une excuse de dernière minute pour ne pas se présenter à cette rencontre qui a finalement eu lieu au rond point de la démocratie, car, nous avons été obligés de quitter l’école publique Martine Oulabou» a dénoncé le président du Snec.
Samedi 28 février, la décision de durcissement du mouvement de grève a été maintenue et celle-ci sera généralisée aux provinces du pays, une situation qui cause une paralysie totale dans les écoles primaires et pré-primaires, les collèges et lycées publics. La rencontre de Dynamique Unitaire du samedi a été renforcée par la participation du collectif des retraités et anciens militaires.
Le gouvernement est donc au pied du mur, car il faudrait que les conclusions des assises du dialogue social parviennent sur la table du chef de l’Etat dans les plus brefs délais pour une éventuelle sortie de crise.