Les clients du gros fournisseur d’internet, Gabon Télécom, filiale de Maroc Télécom, ont été privés pendant deux jours (mercredi et jeudi) d’internet, suite à une grève déclenchée par les agents de cette entreprise, a rapporté l’AGP vendredi.
Cyber cafés fermés, administrations tournant au ralenti, services en ligne et réseaux domestiques, internet et de téléphonie, de la plupart des ménages interrompus, faute de connexion réseau.
Selon les agents en colère, ce mouvement d’humeur est la conséquence d’une réunion avec la direction de Gabon Télécom qui a plutôt mal tournée.
’‘Depuis le changement opéré au sein de notre direction, nous avons introduit une demande d’audience, il y a une semaine. Et mardi dernier nous avons été reçus de manière expéditive et méprisante. Ce qui nous a amenés à reconduire une grève que nous avions par ailleurs suspendue’’, a expliqué le président du Syndicat national des télécommunications (Synatel), Erick Lewagha Moudinga.
Les agents réclament aussi un véritable partage des revenus issus des chiffres d’affaires réalisés ces derniers temps au sein de l’entreprise, ainsi qu’une prime de logement.
La direction s’est dite “ désagréablement surprise“ de voir un groupe d’agents interrompre les activités du Cenacom (service technique de l’entreprise).
Depuis 2007, Gabon Télécom est une filiale de Maroc Télécom. Cette privatisation s’est faite sans véritable harmonisation des salaires entre les agents de Gabon Télécom et ceux de Libertis, l’opérateur GSM de l’entreprise.
Cette éclate alors qu’une fusion entre Gabon Télécom et Moov est de plus en plus probable, après la prise de contrôle d’Etisalat, opérateur émirati sur Maroc Télécom en 2013 et la cession par Etisalat à Maroc Télécom de certaines de ses filiales africaines dont Moov Gabon. Un accord aurait déjà été trouvé avec les autorités gabonaises.
En attendant la fusion, des négociations auront lieu samedi entre les deux parties en conflit.