Libreville – Le palais Léon mba, siège de l’Assemblée nationale du Gabon, a accueillie jeudi 26 février, la réunion élective du bureau du Conseil National de la Démocratie (CND), revu et corrigé par ordonnance du 15 janvier dernier, pour élargir le collège électoral aux partis politiques légalement reconnus et pour faire de cette institution un organe consultatif permanent, chargé d’élaborer un code de bonne conduite à l’usage des acteurs politiques nationaux et d’assurer la médiation des conflits opposants acteurs et partis politiques entre eux.
Après la mise en place de son bureau, qui marque le lancement effectif de ses activités, le CND se trouve désormais être une tribune devant laquelle le Président de la République pourrait faire des communications non ouvertes à débats, outre qu’il pourrait aussi convoquer une réunion du CND.
Etaient pressentis pour diriger le CND new look, Mes Séraphin Ndaot Rembongo et Louis Gaston Mayila, deux avocats, par ailleurs Présidents de partis politiques, respectivement le Parti pour le Développement et la Solidarité Sociale (PDS) et l’Union Pour la Nouvelle République (UPNR), tous de l’opposition. Mais après un long débat et le retrait de Me Mayila, Séraphin Ndaot sera élu avec 27 sur 43. Jérôme Kwenzi Mikala du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) prend la vice-présidence et Noël Borobo Epembia du Front pour l’Unité Nationale et le Développement Utilitaire (FUNDU, opposition) a été désigné Questeur.
Pour sa part, Pierre Claver Maganga Moussavou, Président du Parti Social Démocrate (PSD), ancien président du CND dans son ancienne formule, a opté pour le boycott de cette assemblée plénière du CND, tout comme les partis membres du Front de l’Opposition pour l’Alternance (FOPA), notamment l’Adere de Clément Divungui Di Dinge, l’EPI, le Morena, le PGP, le RNB, l’UDPS, l’UN, l’UPG aile Moukagni Iwangou et l’URDP, tous estimant que les nouvelles missions du CND ne cadrent pas avec l’idée qu’il se font d’une telle institution.
Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, explique la modification de la loi sur le CND par la volonté que cette institution devienne le lieu indiqué pour que chacun exprime son point de vue et contribue à faire évoluer la démocratie gabonaise dans un dialogue politique permanent et inclusif, ouvert à tous les partis politiques légalement reconnus et d’autres acteurs, contrairement à l’ancienne version du CND qui avait plusieurs restrictions.