La Dynamique unitaire, fédération d’une quarantaine de syndicats de l’administration publique, annonce, pour le samedi 28 février 2015, une grande assemblée générale pour informer la base des événements relatifs à leurs revendications.
Dans le communiqué distribué dans les rédactions, «la Dynamique unitaire convie tous les travailleurs, les retraités militaires et civils à une grande assemblée générale le samedi 28 février 2015 à l’école Martine Oulabou, à partir de 9 heures». Au menu, figurera nécessairement l’incarcération de l’assistant du secrétaire général de l’Université des sciences et techniques de Masuku, Jean Rémi Yama, par ailleurs président du Syndicat national des enseignants-chercheurs et modérateur de la Dynamique unitaire. Il sera également question des évolutions de la grève enclenché et du compte-rendu de la caravane initiée pour expliquer les revendications de la fédération syndicale à travers le pays.
Ces revendications sont les mêmes, devrait-on rappeler. Notamment l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et l’augmentation du point d’indices de 425 à 1500. Modérateurs de la Dynamique unitaire, Landry-Joël Manboundou et Scholastique Okoué, expliquant la nécessité de ces augmentations, ont indiqué que le Smig est passé de 44.000 à 80.000 francs en 2006 et depuis lors rien n’a bougé alors que le Gabon a enregistré des embellies financières ces dernières années. Aux dires des deux syndicalistes, la loi dispose que les augmentations des salaires doivent s’indexer sur les hausses du budget de l’Etat et autres mécanismes de financement de projets. Ils n’en veulent pour preuve que le cas du Congo où le président avait promis la hausse du Smig et au terme du mois de janvier dernier, ce montant est passé de 80 à 225.000 francs. «Comment cela a-t-il pu être possible pour un pays ayant plus de 3 millions d’habitants par rapport au Gabon qui n’a qu’un million et demi de personnes», interrogent-ils.
Le gouvernement allant de promesses en promesses sans en tenir une seule, les syndicalistes comptent poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Les membres de la dynamique unitaire estiment en outre que les salaires ont baissé au mois de février finissant alors qu’aucune note explicative ne rend compte des déterminismes de ces prélèvements sur leur salaire. L’exaspération est donc grande chez ces travailleurs qui estiment qu’il n’y avait pas besoin de remettre un rapport au chef de l’Etat. Pour eux, le président de la République avait demandé au Premier ministre de proposer un nouveau système de rémunération et dans les brefs délais.
S’ils disent ne pas comprendre pourquoi les choses ne bougent pas, ils dénoncent, au passage, les membres de la Dynamique unitaire ayant fait dissidence et estiment que la corruption serait le motif de ces défections. Ils donnent, cependant, rendez-vous à leur base le 28 février prochain pour évaluer la suite de leur lutte syndicale.