En sa session du 23 février dernier, le conseil des ministres a adopté un projet de loi y relatif.
Les hommes de culture vont-ils enfin être mieux considérés ? Au cours du conseil des ministres du 23 février dernier, le ministre de la Culture, des Arts et de l’Education civique a présenté deux projets de loi se rapportant respectivement à la création de l’Ordre national des arts et lettres et au statut de l’artiste.
Censé enrichir les ordres nationaux, l’Ordre national des arts et lettres sera placé sous la gestion du grand chancelier des ordres nationaux. «(Ce projet de décret a pour objectifs de) distinguer, récompenser et mettre en valeur des personnes qui, par leurs actions quotidiennes, ont contribué d’une manière exceptionnelle au développement et au rayonnement des arts, des lettres et de la culture, tant au niveau national qu’international», souligne le communiqué final du conseil des ministres, qui ajoute : «(Le statut de l’artiste vise à) donner un statut juridique aux personnes qui, par leurs œuvres, contribuent au développement culturel national et concourent au renforcement de la cohésion sociale par l’enracinement de la culture de notre pays».
Désormais, les artistes seront regroupés dans les trois catégories suivantes : professionnels, semi-professionnels et amateurs. Leur activité, les modalités de son financement, les questions liées à la protection sociale, leurs droits et obligations ainsi qu’un régime disciplinaire seront aussi définis dans ce texte. Doit-on pour autant estimer que le combat des artistes en vue d’une meilleure reconnaissance sociale est en passe de payer ? Il est trop tôt pour l’affirmer. D’autant qu’entre les textes et leur mise en œuvre, il y a un fossé. Dès lors, la question des droits d’auteur revient en boucle. Car, aux dires de nombreux artistes, seule sa prise en compte peut garantir une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
