Les branchements d’eau et d’électricité faits par les populations elles-mêmes font parti du paysage du quartier Milong dans le cinquième (5e) arrondissement de Libreville. Chacun, à sa façon, se bat pour avoir de l’éclairage et le précieux liquide à domicile.
Dans certains secteurs de la capitale gabonaise, les populations se débrouillent pour avoir de l’électricité dans leur maison. C’est le cas des habitants de Milong, un quartier situé derrière l’institut africain d’informatique (IAI). Les compteurs se trouvent à de longues distances des domiciles. Aucun poteau électrique n’est présent dans la zone.
La SEEG (société d’énergie et d’eau du Gabon) s’occupe de placer les compteurs de ses clients dans les zones où le matériel autorisé est présent ; là où s’arrêtent les poteaux. Pour le reste, chaque client entreprend à titre individuel, de brancher des fils électriques. Ces branchements sont visibles le long des voies de fortunes menant à ces zones.
Un phénomène dangereux. En général, des électriciens de quartiers, souvent non qualifiés, sont sollicités pour effectuer le branchement. Les fils de courant sont manipulés sans crainte et sans réelle conscience du niveau de danger. Avec l’eau, c’est le même problème.
Certes moins dangereux, les branchements anarchiques des tuyaux d’adduction d’eau sont aussi visibles. Ces derniers jouxtent les routes, exposés à tout accident. A plusieurs endroits, des tuyaux percés laissent échapper de l’eau. Un gaspillage qui gonfle les factures.