Le ministère gabonais des droits humains, de l’égalité des chances et des gabonais de l’étranger, a tenu ce mardi un point de presse sur le dialogue social. Alexandre Désiré Tapoyo a mis un accent particulier sur les droits et devoirs pour la trêve sociale face à la pression actuelle des syndicats.
Soucieux de la préservation de la paix au Gabon, Alexandre Désiré Tapoyo a jugé utile de convoquer la presse pour appeler à la « prise de conscience républicaine et patriotique de tous ». Le ministre estime que les syndicats sont des promoteurs de la lutte pour la justice sociale. Leur action doit être comprise comme un engagement normal en vue du juste bien et non pas une lutte contre les autres. Pour lui, « les organisations syndicales ont le devoir d’influencer le pouvoir politique afin de le sensibiliser dûment aux problèmes du travail et de l’inciter à favoriser la mise en œuvre des droits des travailleurs ».
Cependant, le ministre de l’égalité des chances a remarqué que les droits sont aujourd’hui plus privilégiés que les devoirs et les obligations. Un fait qui, selon lui, met en danger l’équilibre social. Les errements mettent la jeunesse gabonaise en péril, a-t-il souligné.
Le ministre souhaite réveiller en chacun l’esprit patriotique pour éviter les pires conséquences de la grève générale illimitée des agents publics. Il a invité à faire valoir le sens de la responsabilité qu’il a reconnu aux partenaires sociaux et aux gouvernants qui ont prévalu en de pareilles circonstances dans le passé.
Le week-end dernier à Libreville, les fonctionnaires membres de Dynamique unitaire ont exigé la libération de la secrétaire particulière de Jean Rémy Yama, le modérateur du mouvement syndical. Elle aurait été emprisonnée vendredi dernier à Franceville pour usage de faux documents. Les grévistes ont dit rejeter tout dialogue tant que cette dame sera enfermée.