Paris – L’opposant gabonais, Jean Ping a brossé samedi dernier, dans un hôtel parisien et devant la diaspora gabonaise de France et du Benelux, un tableau sombre du Gabon.
Invité dans la capitale française par la Convention de la Diaspora Gabonaise (CDG), l’ex président de la Commission de l’Union Africaine (UA) a déballé avec luxe et détails tous les maux qui paralysent le Gabon : «menace de mort et intimidation des opposants et journalistes gabonais, les crimes rituels et petits règlements de compte par voie judiciaire, la corruption des opposants et des hommes de Dieu, la gabegie, l’amateurisme dans la gestion des deniers publics, le blocage des comptes des leaders de l’opposition... »
Pour Jean Ping, le « Gabon émerge tout en immergeant ».
Parlant de la filiation du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, Jean Ping estime enfin qu’il faut éviter d’être xénophobe et recentrer le débat tout en posant les vrais problèmes qui minent le pays.
« Notre démarche qui consiste à dire que Monsieur Ali Bongo n’est pas gabonais a été mal perçue à l’étranger. Je reviens droit de Genève où on m’a fait la même remarque », a reconnu Jean Ping.
Le mandataire du Congrès de l’opposition pour l’alternance au Gabon a manifesté aussi sa volonté de voir tous les opposants du régime PDG, unis en 2016 pour pulvériser le système en place au Gabon depuis 1967.
Tous les gabonais de France présents à cette rencontre, aux allures d’une campagne présidentielle, ont demandé au natif d’Omboué de prendre toutes ses responsabilités en 2016 pour sauver le Gabon du « joug de la dictature du PDG ».