OYEM - L’association dénommée le Rassemblement des agriculteurs et producteurs gabonais (RAPGA) a lancé le week-end dernier à Oyem (nord), la culture et la production de la banane plantain.
L’initiative du RAPGA vise à produire en masse cette denrée alimentaire et se donne aussi pour ambition de rompre avec le cycle des importations du Cameroun voisin, un des grands fournisseurs de cet aliment de base.
Pour concrétiser leur projet, les membres de RAPGA viennent de planter près de 3000 pieds de bananes dans une de leurs plantations, qui s’étend sur une superficie de 3 ha 800 m2, au quartier Akouakam 1, dans le premier arrondissement de la commune d’Oyem.
Selon le président du groupe de planteurs, Abdoulaye Abba, le projet qu’ils viennent de mettre sur pied vise à encourager d’autres Gabonais à s’intéresser au travail de la terre, premier pas vers une autosuffisance alimentaire.
Outre, la culture de la banane plantain, a-t-il relevé, d’autres produits alimentaires tels que l’igname et la patate doivent également être pris en compte dans le cadre de cette production massive des aliments de base.
"Les politiques économiques du gouvernement doivent plus que jamais mettre un accent particulier sur l’agriculture, car cette activité permettra à notre pays de couvrir peu à peu ses besoins alimentaires", a soutenu Abdoulaye Abba, sollicitant par la même occasion une aide substantielle de l’Etat, par la dotation des espaces cultivables, des engins et du matériel approprié pour faire une bonne agriculture.
La banane plantain est considérée comme l’une des denrées alimentaires les plus prisées au Gabon, avec un taux de consommation de 40 %, selon une étude récente du ministère de l’agriculture. Sa production encore jugée peu satisfaisante constitue une préoccupation pour le pays et son coût reste élevé pour le consommateur.
Crée en 2010 par des agriculteurs gabonais, le RAPGA se spécialise dans la production de la banane, du maïs, de la pastèque, du poivron et de la tomate.