LIBREVILLE - Le président du Conseil économique et social (CES), Paul Biyoghé Mba a suggéré mardi, à Libreville, que soient repensés le plans sociaux appliqués au lendemain des opérations de privatisation des entreprises, au regard des effets subis par les agents déflatés.
« Depuis l’exécution de la politique des privatisations, les pouvoirs publics sont sans cesse relancés par les compatriotes déflatés dont un bon nombre d’entre eux vivent quasiment un enfer, qu’il importe de s’interroger sur les conditions qui participent de la formulation des plans sociaux dans les entreprises privatisées ou en cours de restriction, sur les niveaux d’exécution de ces plans sociaux et les délais, sur l’efficacité, le pragmatisme et l’efficience des politiques actuelles de réinsertion des déflatés dans la vie active » , a déclaré M. Biyoghe Mba, à l’occasion de l’ouverture solennelle de la première session ordinaire du CES pour cette année.
Au cours de ces assises qui dureront quinze jours, les conseillers du CES se pencheront également, sur la problématique de l’eau et l’électricité, en particulier dans les aspects coût et qualité du service, qui perturbent le quotidien des consommateurs gabonais.
« Entre les interruptions brutales de fournitures, les baisses de tension ou de pression, le taux impressionnant de la prime fixe à partir des compteurs d’une puissance de 18 KVA, les non remboursements ou difficultés de remboursements des dommages commis, l’éventail des peines est consistant », a fustigé le président du CES, recommandant que des aménagements et solutions correctives soient rapidement faits.
La lutte contre la pauvreté et la précarité occupera, enfin, une place importante lors de ces quinze jours de travaux, notamment avec l’examen du thème sur l’auto emploi au Gabon.
« La question est lancinante car l’impérieuse nécessité de voir naitre et croitre une réelle culture entrepreneuriale au Gabon constitue pour notre pays un moyen efficace et puissant de lutte contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion », a souligné M. Biyoghé Mba, ajoutant que l’institution qu’il dirige aura l’impératif d’apporter sa contribution dans la mise en œuvre de cette politique publique totalement fondée.
Par ailleurs, il a dressé un bilan à mi-parcours de son mandat de cinq ans. Revenant sur les actions menées, le premier conseiller du CES a dit n’être pas encore satisfait, appelant ses collaborateurs à plus d’efforts dans l’élaboration des avis plurisectoriels, conformément à l’article 105 de la constitution.
Cette session ordinaire axée sur quatre thèmes : « la reconversion des déflatés, les plans sociaux au Gabon, la problématique de l’eau et l’électricité et l’auto emploi », s’ouverte en présence du Premier ministre, Daniel Ona Ondo et du ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, Me Denise Mekam’ne Taty.