Félicitant le chef de l’Etat pour la réhabilitation du parti d’opposition dirigé par Zacharie Myboto, le secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC) en appelle à la mobilisation des plus hautes autorités et des partenaires sociaux pour faire avancer le Gabon.
A la faveur d’une conférence de presse, tenue le 14 février à Libreville, le secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC) a adressé ses félicitations au président de la République pour la réhabilitation, il y a quelques jours, de l’Union nationale (UN). Guy Christian Mavioga estime, en effet, qu’Ali Bongo et le gouvernement «viennent de donner la preuve de leur volonté de construire un Gabon de paix et de tolérance en modifiant certaines dispositions de la loi 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques». Car, a-t-il poursuivi, «cette modification a permis au chef de l’Etat (…) de non seulement réhabiliter les indélicats de l’UN, mais surtout de garantir la libre opinion politique dans un cadre beaucoup plus ouvert». «Le pardon et la tolérance ne sont pas une faiblesse mais, c’est une seconde chance accordée», a lancé le leader du BDC, remerciant le président de la République d’avoir permis «à tous les partis politiques du Gabon, sans discrimination aucune, d’accéder au Conseil national de la démocratie (CND), héritage des accords de Paris (…) Le CND devient un cadre permanent de discussions politiques et démocratiques ouvertes, à tous». Faudra-il tout de même rappeler à Guy-Christian Mavioga que la loi 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques avait déjà été modifiée par la loi 16/2011 du 14 février 2012 et que, de ce fait, les dispositions dont la modification a conduit à la réhabilitation de l’Union nationale ne sont pas celles qu’il évoque ?
Sur un tout autre plan, le leader du BDC a déploré la recrudescence de «grèves et de larmes» dans le pays. D’où son appel aux pouvoirs publics à «redoubler d’efforts dans la recherche des solutions en exploitants les conclusions des travaux de la commission du pacte social». Sur sa lancée, il a interpellé les partenaires sociaux et invité à «la responsabilité parentale, au civisme et au patriotisme afin de reprendre le chemin du travail, pour l’intérêt général de la nation». Selon lui, «il nous reste encore quinze mois avant les hostilités présidentielles de 2016. Nous pouvons encore marquer des nombreux et magnifiques buts pour le bonheur de tous». Pour ce faire, «le BDC pense que nous pouvons construire un cocktail de lumière et d’énergies positives». «Tous les partis politiques de la majorité doivent maintenant être associés à tous les niveaux pour renforcer la puissance du train de l’émergence, car nous sommes tous responsables des échecs et des victoires de ce septennat», a-t-il conclu.