Le Gabon, 98ème en 2014, occupe désormais le 95ème rang mondial en 2015, sur 180 pays, du classement de la liberté de la presse réalisé par l’ONG « Reporters Sans Frontières », publié jeudi.
Parti du 98ème rang en 2014 pour atteindre le 95ème en 2015, le Gabon gagne trois places de plus dans le classement mondial de la liberté de la presse réalisé par l’ONG « Reporters Sans Frontières ». Cette place fait du Gabon le le leader en matière de liberté de la presse en zone CEMAC. Il est suivi du Congo Brazzaville ((107e, qui perd 25 places au terme d’une année difficile pour les médias indépendants) de la Centrafrique, du Cameroun, du Tchad et de la Guinée Equatoriale.
22ème dans le classement, le Ghana est le premier pays africain. Il est suivi respectivement de l’Afrique du Sud, au 39ème rang, du Botswana au 42ème rang, du Burkina Faso au 46ème rang, le Niger au 47ème rang et les Comores au 50ème rang. L’Erythrée occupe la dernière place.
En tête de l’édition 2015 du Classement mondial de la liberté de la presse figurent la Finlande, première depuis cinq ans, la Norvège et le Danemark. A l’autre bout du spectre, les pires situations sont relevées au Turkménistan, en Corée du Nord et en Erythrée, 180ème sur 180. La France figure à la 38ème place (+ 1), les Etats-Unis à la 49ème (- 3), la Russie à la 152ème (- 4), l’Iran à la 173ème (stable) et la Chine à la 176ème (- 1).
Les indicateurs retenus par Reporters sans frontières sont sans appel. 2014 est l’année d’une régression brutale pour la liberté de l’information. Les deux tiers des 180 pays figurant au Classement mondial de la liberté de la presse 2015 affichent de moins bonnes performances, en valeur absolue, que dans l’édition précédente. L’indice annuel exprimant l’intensité des atteintes à la liberté de l’information dans le monde culmine à 3719 points, soit une hausse de 8% par rapport à 2013 et de près de 10% depuis 2012. Un recul qui concerne tous les continents.
Les trois places gagnées par le Gabon dans ce classement découlent des efforts déployés par les autorités gabonaises pour promouvoir la liberté de la presse, en l’occurrence de la pluralité des organes de presse, la subvention annuelle de la presse écrite et l’engagement pour la mise en œuvre d’un nouveau Code de la communication devant préserver les journalistes de l’emprisonnement en cas de délits de presse.
Le Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) permet d’établir la situation relative de 180 pays au regard notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes.