Préoccupé par les nombreuses difficultés au sein des établissements d’enseignement du pré-primaire et l’intégration de centaines d’enseignants qui tarde à venir, le Syndicat national des formateurs et enseignants du pré-primaire (Synafep) s’en est remis au président de l’Eglise Alliance chrétienne.
Dans le cadre d’un programme de rencontres avec les responsables de l’enseignement pré-primaire et secondaire, le Syndicat national des formateurs et enseignants du pré-primaire (Synafep) a devisé, le 10 février 2015, avec le président de l’Eglise Alliance chrétienne. Il s’agissait de présenter au révérend Victor Moukoko la situation difficile dans laquelle évolue l’enseignement pré-primaire depuis quelques années, notamment s’agissant de l’intégration des enseignants.
A cet effet, «le Synafep constate, pour le déplorer, que plusieurs dossiers d’enseignants n’ont pas pu être traités», a indiqué Daniel Mezui, selon qui, de manière générale, sur les 670 dossiers de demande d’intégration des moniteurs auxiliaires, seulement six ont reçu un avis favorable. De même que sur 1 648 dossiers collectés au pré-primaire, seuls 49 ont reçu un avis favorable de la part du gouvernement, au terme des travaux effectués en 2014. Pour le président du Synafep, depuis le début de l’année en cours, malgré la campagne de formation continue des enseignants du pré-primaire, annoncée pour le 23 janvier 2015, rien n’est véritablement fait pour dénouer le problème. Pis, constate le Synafep, «cet état de choses s’est aggravé par le mauvais traitement des dossiers à la direction générale des Ressources humaines du ministère de l’Education nationale». Aussi, en appelle-t-il à la mise en place effective de la direction centrale des Ressources humaines au sein des différents départements ministériels, pour un meilleur traitement des dossiers.
En outre, Daniel Mezui, dont un prochain rendez-vous a été annoncé pour les jours qui viennent avec la direction nationale de l’enseignement catholique, a présenté au président de l’Alliance chrétienne les difficultés liées à l’insuffisance des salles de classes, de tables-bancs et du matériel didactique auxquelles sont confrontés les enseignants du pré-primaire au secondaire. S’il a reconnu que «le Synafep reste conscient que la subvention allouée par l’Etat est insuffisante, et mise à disposition avec beaucoup de retard», il a émis le vœu que des solutions soient trouvées aux nombreuses difficultés auxquelles est soumis le secteur. Avec la grève initiée au sein des établissements de confession religieuse la semaine dernière, il moins sûr que ces difficultés soient résolues à la vitesse exigée par le Synafep qui entend poursuivre son programme de rencontres avec les responsables des différents ordres d’enseignement du pays.
