Pour avoir enregistré une très légère hausse de 0,5 point, notre pays se classe au 104e rang mondial de l’index 2015 des économies les plus libérales récemment élaboré par «The Heritage Foundation». Pourtant, des secteurs précis sont épinglés.
Selon «The Heritage Foundation», concepteur du classement mondial des économies les plus libérales, au cours des cinq dernières années le score de la liberté économique du Gabon a progressé de 1,6 point. Pourtant, le pays qui occupe dans l’index 2015 le 104e rang mondial, éprouve encore quelques difficultés, notamment dans la libéralisation de certains secteurs. Le rapport relève, en effet, que sur 10 libertés économiques, six restent à améliorer, à l’instar de la liberté des affaires, en nette baisse (57,9) quand les droits de propriété (40,0), la liberté du commerce (61,0), la liberté d’investissement (55,0) et la liberté financière (40,0) demeurent plus ou moins au même niveau que les années précédentes. Le Gabon, qui a enregistré une baisse de score depuis 2011, est désormais classé 15e sur 46 pays d’Afrique sub-saharienne, son score global étant inférieur à la moyenne mondiale.
De même, note le rapport, «bien que la liberté économique ait augmenté, le Gabon n’a pas réussi à utiliser pleinement la richesse générée par son pétrole pour produire une plus grande prospérité pour ses populations par la restructuration et la modernisation de son économie». «L’Etat de droit reste faible, pas entièrement institutionnalisé (et) les revenus des ressources naturelles encouragent la recherche de rentes et de greffe (bien que) le système judiciaire continue d’être arbitraire et utilisée à des fins politiques», ajoute le rapport. Au titre des mauvais points justifiant la place du Gabon, l’on note également les grèves à répétition dans presque tous les secteurs de la vie publique. «La réglementation du travail est caduque, le marché du travail ne fonctionne pas bien, l’Etat influe sur les prix par des subventions aux entreprises publiques et contrôle directement les prix des autres produits», note encore «The Heritage Foundation».
Au titre des efforts à fournir, figurent en bonne place la mise en pratique effective et la mise en œuvre des nombreuses réformes annoncées. «Malgré les efforts et les récentes réformes, les procédures administratives pour les entreprises restent lentes», relève le rapport, qui note qu’en moyenne au Gabon «il faut environ 200 jours pour satisfaire aux exigences d’octroi de licences» pour les entrepreneurs. Des efforts doivent être faits pour réduire les dépenses de fonctionnement, qui s’élèveraient à 29,1% de la production nationale, quand la dette publique, elle, est égale à 23% du PIB.