LIBREVILLE -- Le chef d’Agence d’Ethiopian Airlines au Gabon, Mme Viviane Kassa, a décliné mercredi à Libreville, les ambitions de sa compagnie, qui veut devenir le leader africain du transport aérien en 2015, en termes de passagers transportés, au cours d’un entretien accordé à l’AGP.
Mme Viviane Kassa, chef d’Agence d’Ethiopian Airlines au Gabon a confié à l’Agence gabonaise de presse (AGP) les ambitions de son groupe de devenir le leader africain du transport aérien en 2015, à l’issue de la présentation du rapport d’activités 2014 de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC). Une annonce qui s’appui sur un communiqué du transporteur aérien publié lundi.
Avec 6 millions de passagers transportés en 2014 (+15%), Ethiopian Airlines est l’une des quatre compagnies aériennes africaines à avoir transporté plus de 5 millions de passagers par an, avec South African Airways (7,1 millions), Egyptair (7 millions) et Royal Air Maroc (6 millions), indique l’agence Ecofin.
Pour devenir leader en Afrique, Ethiopian Airlines envisage porter le nombre de passagers de 6 millions en 2014, à 7 millions cette année 2015. Pour le chef d’agence, cette ambition passe nécessairement par l’agrandissement de la flotte du transporteur qui dispose déjà de 79 avions.
Le transporteur, qui occupe déjà la première place à l’échelle continentale en termes d’appareils exploités, recevra cette année trois nouveaux 787-8, portant le service total à 13, ainsi que deux 777-300ER supplémentaires.
Mais, en réalité pour supplanter ses concurrents Ethiopian Airlines compte surtout sur la fébrilité des principaux, dont South African Airways et Egyptair, en cours de restructuration. Cependant, le succès de cette boîte à en croire son représentant au Gabon, vient du fait que, chaque année, et ce depuis 2007, la compagnie met en service une nouvelle ligne.
Les marchés prioritaires d’Ethiopian se trouvent désormais en Afrique et en Asie, le marché Européen étant hyper concurrentiel, même si « des efforts sont faits dans ce sens ». Pour Viviane Kassa, la compagnie couvre la quasi-totalité de l’Afrique sauf celle du Nord, où elle travaille en côte-cher, c’est-à-dire en utilisant une compagnie autre que la leur. Elle regrette que l’Afrique connaisse « une limite d’expansion due à l’exigence des visas » quand la Chine « semble plus ouverte à l’Afrique ». « C’est un gros marché pour nous, et notre compagnie semble la meilleure voie pour s’y rendre, eu égard aux coûts des billets qui sont moins chers’’, explique-t-elle. La compagnie y a d’ailleurs reçu l’année passée le prix de meilleure compagnie aérienne.
Ayant créé un hub à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne est devenue la principale plaque tournante de l’Afrique vers l’Asie et le reste du monde et vice versa. La capitale politique de l’Afrique (siège de l’Union Africaine), incarne de ce fait la plus grande ambition du transporteur aérien, encore inégalé pour son efficacité et son succès commercial. Il s’agit d’un plan stratégique sur 15 ans, appelé « Vision 2025 ». Il a pour objectif de développer le principal groupe d’aviation d’Afrique autour de plusieurs activités, dont le transport domestique et régional, le transport international des passagers, le fret, la formation du personnel naviguant et les services au sol.
Générant des profits sur plusieurs années d’exploitation, à la différence de ses concurrents, Ethiopan vise la place de premier transporteur aérien africain avec 18 millions de passagers transportés par an à l’horizon 2025.
Cependant, malgré ses grandes ambitions, la compagnie manque de visibilité sur la scène gabonaise, en matière de mécénat. Mme Kassa s’en est défendue indiquant que la compagnie ne dispose ici que d’un représentant dont les compétences sont limitées, toutes les décisions venant de la hiérarchie à Addis où toutes les demandes en ce sens sont transmises.
Fondée le 21 décembre 1945, Ethiopian Airlines, une des entreprises pionnières, fleuron de l’économie éthiopienne, avec plus de 80 destinations internationales à travers le monde, avec environ 200 vols quotidiens, ambitionne de devenir un transporteur de classe mondiale, en positionnant l’avion comme moyen privilégié pour les déplacements en Afrique.
