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La vraie/ fausse interview de l’Archevêque de Libreville, Mgr Basile Mve Engone : "L’église n’a jamais été au service du pouvoir ..."
Publié le mercredi 11 fevrier 2015   |  Gaboneco


Mgr
© Autre presse par DR
Mgr Basile Mve Engone, archevêque de Libreville


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Critiqué par une bonne partie de la population et de la presse locale, du fait de son silence face à une succession d'événements qui tendent à violer les droits de l'Homme notamment ceux des citoyens gabonais et surtout, remettre en cause l’indépendance de l'église face au "pouvoir", l'Archevêque de Libreville, Monseigneur Basile Mve Engone représentant de l'église catholique gabonaise s'est confié à la rédaction de Gaboneco.com dans une interview, dans un souci d'apaisement à l'image des enseignements bibliques et du respect du rôle des pouvoirs.

Gaboneco : Monseigneur, depuis les évènements du 20 décembre 2014 et après votre participation à un dîner dans les locaux de la présidence, vous êtes perçu par une bonne partie des Gabonais comme un serviteur du palais du Bord de mer. Que répondez-vous face à allégations?

Monseigneur Basile Mve Engone (Mgr BME) : Lors de la fête de la Nativité du 25 décembre 2014, j'ai répondu favorablement à l'invitation du président de la République à partager un dîner au Palais du Bord de mer. Chacun sait au moins ce que cette fête représente pour l'église. En parallèle, une cérémonie de remise de cadeaux était organisée pour les enfants gabonais. Le fait d’accepter cette invitation répondait donc à un souci purement religieux.

Ge : Des personnes auraient été arrêtées à l'intérieur même des églises lors des manifestations du 20 décembre 2014 et le silence du clergé paraît quelque peu intrigant pour une frange de la population gabonaise. La relation Eglise-Etat telle que l'histoire nous l’a enseigné, renaît-elle particulièrement au Gabon?

Mgr BME: L'église n'a jamais été et ne sera jamais au service du pouvoir ou du moins de l'Etat et ce n'est pas des milliers d'années après la réforme adoptée en France en 1905 que l'église va se permettre de gérer les affaires de la cité avec l’Etat. L'église est une représentation dont le mode de fonctionnement est dissocié de celui de l'Etat. Certains agissements des autorités gabonaises, même si ils ne sont pas publiquement critiqués par l'église font néanmoins l'objet d'une certaine lecture de notre part. Nous regardons l'action de l'Etat et nous critiquons cette action de manière religieuse, croyez-moi.

Ge: Mais Monseigneur, les populations en l'occurrence, les fidèles auraient aimé que l'église s'exprime publiquement face à cet outrage aux droits de l'Homme et surtout, à la souveraineté de l'église.

Mgr BME: La manière dont le monde juge certains évènements n'est pas compatible avec la façon dont les représentants religieux perçoivent les mêmes évènements. Qui vous dit que l'église est muette ou même quelle n'agit pas? Lors de la recrudescence des crimes rituels, n'est-ce pas le clergé qui s'est levé pour protester contre ces meurtres sordides? L'église accompagne à sa manière l'action de l'Etat au niveau social, mais elle ne saurait se livrer pas à des prises de position sur le plan politique.

Ge : Quelle connotation donnez-vous alors à la prière dite "prière nationale" par ailleurs convoquée par le président de la République?

Mgr BME: Chacun peut lire comme il veut cette cérémonie de prière nationale mais il y a des faits qui ne trompent pas et qui figurent même dans certaines paroles bibliques. Le Gabon est depuis plusieurs mois, l'objet de crises continues de tout genre. Le climat socio-politique et l'économie gabonaise sont en proie à des troubles. Face à ce genre de situation, il est tout à fait important et normal que les membres de l'église se réunissent et prient pour l'avenir du Gabon. Ce n'est pas pour Ali Bongo Ondimba ni même pour sa famille que nous avons accepté de tenir cette prière mais pour le Gabon, tout simplement.

Chers lecteurs de Gaboneco, une fois de plus vous l'aurez sûrement deviné, cette interview n'est que pure fiction mais si l'intéressé, en l'occurrence Monseigneur Basile Mve Engone ou un quelconque ecclésiaste souhaite apporter quelques éclairages ou répondre aux préoccupations de cette interview, il est le bienvenu

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