Les syndicats fédérés au sein de cette centrale née à l’issue des négociations d’Agondjé observent un mouvement d’humeur illimité depuis le 9 février. Une décision motivée par l’inaction du gouvernement face à leurs revendications, en tête desquelles le nouveau système de rémunération.
Créé au terme des travaux relatifs au dialogue social, la Dynamique unitaire, regroupement d’une cinquantaine d’organisations syndicales du secteur public, a annoncé son entrée en grève générale illimitée à l’issue d’une assemblée générale tenue le 7 février dernier à Libreville. «La Dynamique unitaire fait ici et maintenant, de façon solennelle, la déclaration officielle d’entrée en grève générale et illimitée de tous les agents publics, dès le 9 février 2015 à 00h00», peut-on lire dans le communiqué final de cette rencontre. Une décision motivée par l’insatisfaction de certains points évoqués lors des travaux d’Agondjé : l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 300 000 francs, de la valeur du point d’indice à 150 points supplémentaires sur chaque indice et d’une augmentation significative des pensions de retraite et de l’indemnité de services rendus. «Toutes choses de nature à permettre une retraite digne des agents retraités», soutient-on.
Pour justifier sa décision, la Dynamique unitaire évoque, pêle-mêle, le mutisme et les turpitudes du gouvernement sur le nouveau système de rémunération depuis la fin des travaux d’Agondjé, le mépris du gouvernement sur le préavis de grève déposé le 26 janvier dernier par l’Assemblée générale des travailleurs (AGT), le mutisme du gouvernement par rapport à ce préavis, le non-changement dans leurs «salaires de misère». «Face au bilan négatif du gouvernement sur cette question du nouveau système de rémunération et pour ne plus avoir à être trompé comme depuis 2009», les syndicalistes décident donc d’entrer en grève.
Indiquant que «des précisions seront données pour la suite des évènements», la Dynamique unitaire annonce que ce mouvement touchera les secteurs éducation, santé, affaires sociales, travaux publics et habitat, enseignement supérieur et recherche scientifique, transports, mines-pétrole et énergies, budget et finances, agriculture, commerce et industries, intérieur et aménagement du territoire, travail-emploi et formation professionnelle, douanes-impôts et trésor public, culture-sport-loisirs et tourisme, communication, petites et moyennes entreprises, mairie et collectivités locales.