Les membres du mouvement Dynamique Unitaire qui regroupe en son sein plusieurs centrales syndicales ont décidé samedi 7 février au cours d’une assemblée générale d’entrer en grève illimitée à compter de ce lundi 9 février.
Dès ce lundi 9 février, l’administration gabonaise, les établissements d’enseignement public ainsi que les hôpitaux, verront leurs activités fortement perturbées suite à la décision des centrales syndicales membres du regroupement syndical Dynamique Unitaire, d’observer un mouvement de grève illimité sur toute l’étendue du territoire.
Après un préavis de grève déposé le 26 janvier dernier auprès du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, les membres de la Dynamique Unitaire ont attendu 8 jours dans l’espoir d’une réponse favorable à leurs revendications. Cependant, selon les membres de la Dynamique Unitaire, « le silence du gouvernement aurait un seul but, le refus de matérialiser les recommandations entreprises par les différentes parties lors des assises d’Angondjé ».
Cette décision de grève enfonce le clou notamment en ce qui concerne le secteur éducatif. En effet, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) qui avait déjà décidé de la suspension des cours jusqu’à satisfaction totale de leur cahier de charge, suivra la nouvelle décision prise par le groupe « Dynamique Unitaire », car étant membre de cette coalition. Idem, pour le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), représenté par son président Jean Remy Yama.
« Aucun agent de l’Etat ne doit se présenter à son poste de travail car le gouvernement ne souhaite pas revaloriser nos efforts. Au soir du 31 décembre 2014, le président de la République avait instruit le gouvernement à mettre en place un nouveau système de rémunération, et normalement une révision et amélioration de notre système de rémunération devaient être perçues et c’est ce qui s’est dit après le dialogue social à Angondjé. Le gouvernement se doit d’appliquer les instructions du Chef de l’Etat. Or, pour l’équipe de Daniel Ona Ondo, le premier ministre, janvier n’est que le début d’un processus qui pourrait aller au-delà de six mois. En somme l’augmentation attendue n’est pour l’instant pas possible, une décision que nous réfutons avec violence », a déclaré le porte- parole de cette coalition.
Pour rappel, les syndicats du secteur public réclament notamment la revalorisation du SMIG de 80.000 à 300.000 Francs CFA ainsi qu’une indemnité de services rendus afin de percevoir une meilleure retraite.
Par ailleurs, cette décision de la « Dynamique Unitaire » qui regroupe en son sein plusieurs syndicats ne serait pas partagée par certains de ses membres parmi lesquels le Syndicat national des personnels de santé (Synaps) et le Syndicat autonome des personnels des affaires sociales (Sapas) qui qualifient la position de leurs pairs de « politique ».