C'est cette semaine que devrait être célébrée la fête de la Jeunesse. Si cet événement visant à marquer l'importance qu'accorde l'État à cette frange de la population a déjà perdu son engouement d'antan auprès des concernés, à cause des reports sine die et autres célébrations en différé, il faut craindre que cette année encore son organisation ne soit perturbée par la crise qui mine actuellement le secteur éducatif.
C'est donc sur fond de grève qu'il faut, d'ores et déjà, envisager la célébration de la fête de la Jeunesse, au regard de la détermination des enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur Éducation (Conasysed) à ne reprendre les cours qu'après la satisfaction de leurs revendications. Et le mouvement, d'ailleurs très suivi et qui se durcit de jour en jour, n'est pas de nature à permettre aux jeunes de jouir de cette fête dans la sérénité. Encore moins aux responsables d'établissements scolaires de préparer cet événement avec des élèves dispersés et oisifs.
À cela s'ajoute le fait qu'aucun programme y relatif émanant du ministère de la Jeunesse et des Sports n'est disponible à ce jour. Une habitude devenue courante dans ce département qui, malgré l'inscription chaque année d'une ligne budgétaire de 50 millions de francs, évoque, chaque fois, des arguments de moins en moins convaincants.