La capitale économique vit dans la psychose depuis 48 heures après qu’une dizaine de détenus se soit enfuie du pénitencier de la ville.
De plus en plus mise à l’index, la perméabilité des établissements pénitenciers a été une nouvelle fois éprouvée à Port-Gentil, où une dizaine de prisonniers s’est évadée dans la nuit du 4 au 5 février dernier. Une information confirmée par le gouverneur de la province, semant ainsi la psychose au sein de la population. Si les circonstances exactes de cette évasion collective ne sont toujours pas connues, les prisonniers ont visiblement bénéficié d’une complicité des matons.
«Ils se sont évadés en groupe, attirant ainsi l’attention des passants et des habitants de la zone», indique-t-on. Une rumeur que devrait confirmer ou non l’enquête ouverte par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil, Jean-Bedel Moussodou, pour situer les responsabilités. D’ores et déjà, un important dispositif sécuritaire a été déployé à travers la ville pour tenter de retrouver les fugitifs, essentiellement des bandits de grands chemins.
Après l’annonce de cette évasion, les habitants de Port-Gentil redoutent d’éventuels agressions et actes de vandalisme perpétrés par ces fugitifs. Les autorités de la ville conseillent donc la vigilance aux populations, invitées à prendre toutes les mesures «utiles» et «classiques» pour sécuriser leur environnement et éviter les mauvaises surprises. Dans cette optique, il leur est demandé de veiller à détenir par devers eux leurs papiers et documents, les contrôles de police ayant été renforcés. Il leur est également demandé de faire attention à leurs sacs à main et portefeuilles, de fermer leurs portes à clef (bureau, voiture, domicile), de ne pas laisser trainer leurs objets de valeur et de remonter aux autorités compétentes toute anomalie ou comportement suspect.
La prison de Port-Gentil n’en est pas à sa première évasion de groupe. En 2009, une vingtaine de prisonniers s’était déjà fait la belle. De quoi remettre au goût du jour la question de la sécurité dans cet établissement pénitencier.
