Le décès de l’ancien président sud-africain ainsi que la situation sécuritaire à Bangui, où les forces françaises interviennent pour rétablir l’ordre, étaient au cœur des discours et des échanges des dirigeants africains, dont Ali Bongo Ondimba, et leur hôte François Hollande, ce vendredi 6 décembre.
Le chef de l’Etat a aussi rendu hommage à l’illustre disparu. Car, en sus de son combat pour la liberté, celui qu’on appelait affectueusement " Madiba " avait, faut-il le rappeler, au lendemain de sa sortie de prison, réservé en février 1991 au Gabon, sa première visite à l’extérieur de son pays.
Consacré à la paix et la sécurité sur le continent, l’entame des assises a porté aussi sur la crise en RCA à cause de l’opération militaire française en Centrafrique. Celle-ci mobilisera, selon les officiels de l’Hexagone, à terme 1200 soldats aux côtés des troupes de la MISCA dans ce pays est entrée dans une spirale de violence avec les massacres des populations, les milliers de déplacés, de nombreux sans–abris, etc.
Parce que l’Afrique doit maîtriser pleinement son destin et parvenir à assurer pleinement par elle-même sa sécurité, le président gabonais a plaidé pour un soutien aux efforts déployés par l’Union africaine pour mettre en place une véritable architecture de paix et de sécurité dont l’élément central est " la Force Africaine en Attente ". Pour le président gabonais, rendue opérationnelle, " la Force africaine en attente " devra pouvoir assumer dans mandats d’imposition de la paix et non plus seulement de maintien de la paix. Celle-ci ayant montré ses limites au regard de la situation qui prévaut aujourd’hui encore en RCA.
Une solution qui doit être combinée, a indiqué Ali Bongo Ondimba, à une action de la France, plus que par le passé, aux côtés des pays africains dans leur lutte contre la pauvreté et une amélioration de leurs politiques de développement.